Les agriculteurs de Bên Tre cherchent à s’adapter au changement climatique

Les agriculteurs de la province de Bên Tre, dans le delta du Mékong, durement frappés par le changement climatique, ont progressivement opté pour des modèles économiquement viables pour la production et l’élevage.

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L’élevage caprin à Bên Tre (delta du Mékong).
Photo : VNA/CVN

Selon l’agriculteur Nguyên Van Hiêp, dans le bourg de Giong Trôm, district du même nom, province de Bên Tre, en 2016, l’intrusion d’eau salée a duré plusieurs mois.

La riziculture n’étant plus rentable, il a reconverti 6.000 m² de terrains rizicoles en plantations de cocotiers, prairies et élevages de vaches reproductrices. Trois ans plus tard, il a réalisé 80 à 100 millions de dôngs de recettes, soit le quintuple, voire le sextuple, par rapport à celles générées par la riziculture.

Son exemple n’est pas isolé. Truong Van Tâm, un agriculteur dans la commune de My Nhon, district de Ba Tri, a aussi décidé d’en faire de même avec ses 6.000 m² de terrains rizicoles et empoché chaque année plus de 120 millions dôngs de recettes.

L’élevage joue actuellement un rôle prépondérant dans l’économie locale, l’association entre la riziculture et la culture fourragère pour l’élevage en une même unité de lieu et de temps a permis d’améliorer la productivité, a-t-il partagé.

Le directeur adjoint du Département provincial de l’agriculture et du développement rural, Huynh Quang Duc, a fait savoir que de nombreux foyers ont combiné l’élevage bovin et caprin, la culture fourragère, la riziculture ou la culture fourragère et la culture des cocotiers.

Cette association offre de nombreux avantages pour le maintien d’une haute production rizicole tout en permettant l’élevage du gros bétail, bien qu’elle nécessite une diminution en surface de riz cultivé à cause des aménagements spécifiques indispensables.

Pour l’heure, Bên Tre compte un cheptel bovin de 200.000 têtes et un cheptel caprin de plus de 179.000 têtes.

Les autorités locales ont encouragé la population à construire des barrages pour empêcher l’intrusion saline, à changer de méthodes culturales adaptées à l’intrusion saline et à l’affaisement des sols, à stocker les eaux des crues pour ensuite les utiliser en saison sèche.

VNA/CVN

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