Le Yémen reste la pire crise humanitaire au monde, selon l'OCHA

Le Yémen représente "la pire crise humanitaire au monde" depuis quelques années, ce qui s'explique par les combats intenses de longue date qui ont détruit les infrastructures, ravagé les services publics, déplacé des millions de personnes et provoqué l'une des pires épidémies du choléra, a déclaré vendredi 21 septembre le chef du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Mark Lowcock.

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Dans l'hôpital de Saada, au Yémen, le 10 août.
Photo: AFP/VNA/CVN

"La situation humanitaire au Yémen est sombre" et "nous perdons la lutte contre la famine", a déploré M. Lowcock, qui assume égalemente le poste du secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, lors d'une réunion du Conseil de sécurité.

Notant que la réalité sur le terrain s'est dégradée de manière alarmante au cours des dernières semaines, Mark Lowcock a redouté que l'on se rapproche du point de basculement à partir duquel il sera impossible d'éviter des pertes massives de vie et une famine à travers tout le pays.

De plus, a précisé le chef de l'OCHA, l'économie s'est effondrée, alors que le Yémen faisait déjà partie des pays les plus pauvres au monde.

Le Coordonnateur a souligné que 18 millions de personnes, dont une grande partie sont des enfants, vivent dans l'insécurité alimentaire.

Malgré ce tableau sombre, il a été possible de maintenir une situation relativement stable et d'éviter le pire depuis le début de l'année, parce que "la pire crise humanitaire au monde a mobilisé la plus grande réponse humanitaire du monde", a fait remarquer Mark Lowcock.

Ainsi, en un an le nombre de personnes bénéficiant directement de l'aide humanitaire est passé de 3 à 8 millions. Selon M. Lowcock, deux développements récents risquent de dépasser les moyens actuels des opérations de secours et d'assistance.

D'une part, la détérioration alarmante de l'économie, notamment la dévaluation de plus de 30% en un mois du rial yéménite, et ce alors que quasiment toute la nourriture est importée.

D'autre part, l'intensification des combats ces dernières semaines à Hodeïda et ses alentours, ce qui "étouffe la route d'approvisionnement de l'opération de secours, mais aussi des marchés locaux".

Xinhua/VNA/CVN

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