Le Vietnam veut renforcer son contrôle des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux et Internet jouent un rôle indéniable dans le quotidien. Cependant, ces outils sont parfois toxiques avec des informations calomnieuses, des paroles vexantes, voire parfois l’incitation à la haine, à la discrimination et à la violence.

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Le développement durable des réseaux sociaux au Vietnam demeure une question importante.

Le gouvernement encourage les plates-formes Internet «made in Vietnam» pour remplacer les géants internationaux comme Google et Facebook dans le cadre de ses efforts à long terme pour renforcer la cybersécurité.

D’après le ministre de l’Information et de la Communication, Truong Minh Tuân, le Vietnam compte actuellement quelque 64 millions d’abonnés à Internet et 53 millions d’utilisateurs de Facebook. La plupart des internautes sont des jeunes. «Une petite partie, soit environ un ou deux millions, produit de l’énergie négative. Mais celle-ci a un grand impact», a estimé le ministre.

Haro sur les contenus illégaux

Une circulaire du ministère de l’Information et de la Communication, entrée en vigueur en février dernier, autorise le ministère à prendre des «mesures techniques» contre tous les fournisseurs d’informations transfrontières s’ils ne coopèrent pas avec les autorités vietnamiennes pour retirer les contenus illégaux.

Ce ministère a collaboré avec les autres organes concernés, ainsi que les réseaux sociaux étrangers tels que Facebook et Google, afin de limiter au maximum cette «énergie négative». Ainsi, ces derniers temps, près de 5.000 vidéos portant atteinte aux intérêts du Parti, de l’État et du peuple vietnamiens ou aux droits individuels ont été supprimés sur YouTube.

Le vice-Premier ministre Vu Duc Dam a suggéré que le Vietnam devrait plus coopérer avec les fournisseurs d’informations pour trouver une solution gagnant-gagnant concernant ces contenus qui posent problème. «Mais nous devons également fournir de vraies informations sur les sites mêmes qui diffusent de faux contenus», a-t-il souligné.

Le gouvernement vietnamien part à la chasse aux contenus illégaux sur Facebook.

S’agissant des phénomènes négatifs et des infractions commises dans le secteur de la presse, le ministre Truong Minh Tuân a rappelé qu’en 2016, son ministère avait dû appliquer des sanctions à l’encontre de près de 150 organes de presse pour des infractions administratives, un nombre record. En majorité des infractions concernant la publication d’informations jugées «incorrectes».

Devant cette situation, le ministère de l’Information et de la Communication examine régulièrement le bon respect des textes juridiques par les organes de presse, avec retrait de la carte de presse aux journalistes ayant commis des infractions. Le ministre a par ailleurs appelé les autorités locales à fournir des informations complètes aux journalistes afin d’éviter les contenus incorrects.

Sensibiliser davantage le public

Actuellement, l’indice de cybersécurité au Vietnam est encore très bas, se classant 101e sur 193 pays membres selon un rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT).

D’après Nguyên Thanh Hai, directeur du Département de la sécurité de l’information (ministère de l’Information et de la Communication), la popularité d’Internet au Vietnam s’accompagne de plusieurs défis. De nombreux utilisateurs vietnamiens ne savent notamment pas comment se protéger.

«En effet, la dernière étude de Kaspersky a montré que trois-quarts des internautes du Vietnam ne se protègent pas en ligne, a-t-il ajouté. La sécurité sur Internet, en particulier la guerre à l’heure des réseaux sociaux, est un problème non seulement au Vietnam mais aussi dans le monde entier».

Le Département de la sécurité de l’information et l’Association d’Internet du Vietnam ont étroitement coopéré pour sensibiliser davantage le public, les entreprises et les utilisateurs à la sécurité d’Internet. «Les internautes devraient créer régulièrement de nouveaux mots de passe pour protéger leurs données sensibles et éviter une attaque de leurs comptes en ligne», a fait remarquer Nguyên Thanh Hai.

Thuy Hà/CVN

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