Le Vietnam se prépare à combattre le virus Zika

Le ministère de la Santé a demandé aux localités de renforcer les mesures de prévention et de lutte contre le virus Zika dans le contexte où le nombre de personnes contaminées augmente rapidement, notamment à Singapour.

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Destruction des gîtes larvaires, source principale de la propagation du virus Zika dans la ville de Huê (Centre).
Photo : Hô Câu/VNA/CVN

Face à l’évolution complexe du virus Zika dans le monde et notamment à Singapour, le ministère de la Santé a exhorté les localités à lancer de vastes campagnes de destruction des gîtes larvaires, sources principales de la propagation de ce virus.

Il est nécessaire pour le secteur de la santé d’accroître la surveillance et de tester rapidement les cas suspects pour la détection précoce et le traitement. Les établissements médicaux doivent préparer suffisamment de lits, de médicaments et d’autres infrastructures pour être prêts à l’admission des patients. Pour faire face à cette épidémie, les médecins des hôpitaux sont formés pour dépister la microcéphalie - une croissance anormale de la tête fortement soupçonnée d’être causée par la maladie.

Lors d’une récente réunion en ligne entre le ministère de la Santé et des localités, les participants ont convenu d’augmenter l’application des tests rapides pour disposer de mesures de prévention et de contrôle rapides. Le chef du Département de la médecine préventive (ministère de la Santé), Trân Dac Phu, a déclaré que les instituts de l’hygiène et de l’épidémiologie devraient mettre en place des plans pour garder une surveillance étroite sur le test Trioplex utilisé pour les cas diagnostiqués porteurs du virus Zika dans la période précoce. En outre, l’Institut national d’hygiène et d’épidémiologie organisera des cours de formation pour les agents médicaux dans l’ensemble du pays sur ce test.

Trois cas diagnostiqués au Vietnam

Distribution des brochures sur les mesures de prévention et de lutte contre le virus zika aux habitants de Cân Tho (Sud).
Photo : Duong Ngoc/VNA/CVN

Au dernier bilan arrêté le 15 septembre, le Vietnam a découvert quatre cas de Zika (trois Vietnamiens, un Allemand)à Hô Chi Minh-Ville, Khanh Hoà et Phu Yên (Centre) parmi 2.554 échantillons testés dans 45 villes et provinces. Les experts estiment que les risques de voir l’apparition de nouveaux cas d’infection sont élevés, dans la mesure où le Vietnam abrite des moustiques du genre Aedes qui sont à l’origine de la maladie. De plus, le pays entretient des relations commerciales et touristiques avec un bon nombre de pays du monde, ce qui accroît les risques de propagation.

Actuellement, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne donne aucune recommandation en termes de limitation de la circulation et des échanges commerciaux avec les pays touchés par le virus Zika. Le ministère de la Santé demande aux habitants d’élever leur niveau de vigilance. Les habitants sont priés de renforcer les mesures préventives comme éliminer les moustiques, dormir sous des moustiquaires, vider et nettoyer les contenants susceptibles de retenir l’eau, éliminer les endroits où les moustiques peuvent se reproduire et aussi préconiser des pulvérisations d’insecticide. Les femmes enceintes devraient reporter leurs voyages dans les zones à risque et les personnes exposées d’éviter des rapports sexuels non protégés.

Selon l’OMS, jusqu’au 8 septembre, on dénombrait 72 pays et territoires où la présence du virus Zika a été détectée. Les pays de l’Asie du Sud-Est ont confirmé la transmission humaine de ce virus. Notamment, Singapour a confirmé 14 nouveaux cas de Zika transmis localement le 15 septembre, portant à 355 le nombre total de cas.

Depuis la détection du premier cas autochtone le 27 août dans ce pays, le rythme des transmissions s’est considérablement accéléré.


Le virus Zika

Le virus Zika est un Flavivirus transmis par les moustiques du genre Aedes. Il est répandu en Asie et en Afrique, et a récemment émergé en Amérique centrale et en Amérique du Sud. La maladie qu’il provoque se manifeste trois à douze jours après la piqûre de l’insecte vecteur, par divers symptômes, évoquant ceux de la dengue ou du chikungunya, eux aussi véhiculés par ce même moustique : fièvre, maux de tête, éruption cutanée, fatigue, douleurs musculaires et articulaires… Silencieuse chez la plupart des personnes infectées, elle reste le plus souvent bénigne, et peut durer jusqu’à une semaine. Chez le fœtus, transmis à la femme enceinte, le virus pourrait en revanche être à l’origine d’une malformation sévère, la microcéphalie, responsable d’un retard mental irréversible. Il n’existe actuellement pas de vaccin, ni de traitement spécifique, et les seuls disponibles sont symptomatiques. Selon l’OMS, le virus Zika a été identifié pour la première fois en Ouganda en 1947 chez des singes rhésus, par le biais d’un réseau de surveillance de la fièvre jaune selvatique. Il a ensuite été dépisté chez l’homme en 1952 en Ouganda et en Tanzanie. Des flambées de maladie ont été observées en Afrique, dans les Amériques, en Asie et dans le Pacifique.
IPF/CVN

Huong Linh/CVN

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