Le Vietnam, l’un des deux pays les plus réformateurs en Asie du Sud-Est

Entre 2017 et 2018, le Vietnam entend améliorer son activité économique afin de pouvoir rivaliser avec les poids lourds de l’ASEAN. Le Vietnam et l’Indonésie sont les deux pays les plus réformateurs sur le plan économique de ces 15 dernières années dans la région.

Des progrès notables ont été réalisés en particulier dans deux catégories : l’innovation et l’efficience du marché du travail. Au troisième trimestre 2017, le Vietnam a enregistré une croissance de 7,46%, un taux jamais atteint depuis dix ans. Cet élan devrait se poursuivre au quatrième trimestre et permettre au pays d’atteindre l’objectif de 6,7% fixé pour l’année 2017.

Le Vietnam va tout mettre en œuvre pour faire partie des quatre pays d’Asie du Sud-Est les plus compétitifs. Les autorités souhaitent aussi mieux intégrer le marché vietnamien à l’économie mondiale à l’heure de la 4e révolution industrielle.

Le Vietnam s’est hissé à la 86e place mondiale sur le classement «Doing Business 2018» de la BM, qui se base sur un indicateur lié au paiement
des taxes et des impôts.

Effets des accords de libre-échange

Au dire d’experts de l’Institut national de la gestion écono-mique, les actions menées par le gouvernement pour restructurer l’économie nationale et accentuer son intégration dans la mondialisation ont eu des conséquences très positives. Les bonnes performances écono-miques du pays s’expliquent également par la forte hausse de ses exportations.

Depuis l’entrée en vigueur de nombreux accords de libre-échange signés avec certaines grandes puissances, les producteurs ont amélioré la qualité de leurs marchandises pour être plus compétitifs sur le marché mondial. De plus, le gouvernement s’efforce depuis plusieurs années d’appliquer une politique monétaire et financière flexible, pour favoriser les exportations. Il veille aussi en permanence à maintenir stable le marché de change, à contrôler l’inflation et à faciliter l’accès des entreprises au financement.

Le Vietnam a gagné 14 places pour se hisser finalement à la 68e position des 190 économies étudiées dans le rapport «Doing Business 2018» de la Banque mondiale (BM). Avec pour thématique «Réformer pour créer des emplois» ce rapport est une publication phare du groupe de la BM dont le but est de mesurer la plus ou moins grande facilité de faire des affaires pour les petites et moyennes entreprises du monde entier en fonction des pays.

Le Vietnam s’est hissé à la 68e place avec un score de 67,93 sur 100 (contre 63,83 en 2017). En Asie du Sud-Est, le Vietnam et l’Indonésie sont les deux pays les plus réformateurs de ces 15 dernières années, selon le «Doing Business 2018». À l’heure actuelle, il ne faut que 22 jours et un coût équivalent à 6,5% du revenu annuel par habitant pour créer une nouvelle entreprise à Hô Chi Minh-Ville. En 2003, les délais moyens étaient de 61 jours et le coût représentait 31,9% du revenu annuel moyen par habitant.

Le rapport «Doing Business 2018» prend en compte les réglementations qui facilitent ou entravent la création d’entreprises, le fonctionnement et le dévelop-pement des entreprises du secteur privé. Au total, 11 critères sont évalués : la réglementation qui encadre la création d’une entreprise, les conditions d’obten-tion d’un permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs minoritaires, le paiement des taxes et des impôts, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats, le règlement de l’insolvabilité et la réglementation du marché de l’emploi.

Progrès notables dans plusieurs domaines

Le rapport de la BM place le Vietnam au 64e rang mondial, en matière de raccordement à l’électricité. Le pays enregistre donc une progression de 32 places par rapport au classement de 2016. Parmi les dix pays membres de l’ASEAN, le Vietnam a obtenu la meilleure note avec 78,69 points sur 100, se classant ainsi à la plus haute place pour la 4e année consécutive depuis 2013 (156e place).

Le Vietnam s’est hissé à la 86e position mondiale sur le classement «Doing Business 2018», qui se base sur un indicateur lié au paiement des taxes et des impôts, ce qui représente un bond de 81 places par rapport au classement de l’an dernier. L’indicateur du paiement des taxes et des impôts prend en compte la totalité des taxes et des impôts, y compris les cotisations obligatoires qu’une entreprise doit payer. Une économie est évaluée sur la base de plusieurs critères, dont le paiement des impôts (par année), les délais de paiements (heures par année), le montant à payer (pourcentage du bénéfice brut) et un indice postérieur à la déclaration d’impôts.

Selon la BM, le Vietnam a réalisé des avancées sur la plupart de ces critères. Les paiements (nombre par année), par exemple, ont été ramenés à 14, contre 31 l’année précédente. Le montant total à payer (en % du bénéfice brut) est de 38,1%, soit une diminution de 1,3 point de pourcentage par rapport à 2017. Il s’agit de la 4e année consécutive que les réformes vietnamiennes dans ce secteur se traduisent par une meilleure place au classement publié par cette institution internationale. Cependant, selon le Département général de la fiscalité, plusieurs réformes politiques et admi-nistratives prises par le Vietnam afin de réduire le délai n’ont pas été prises en compte dans le rapport «Doing Business 2018». De son côté, la Banque mondiale a affirmé que les efforts du Vietnam pour améliorer son secteur fiscal avaient permis de faire de grandes économies, bien que ses réformes pour réduire le délai n’aient pas été constatées sur ce rapport.


Thê Linh/CVN

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