Le Vietnam face au défi des Jeux olympiques 2020

En 2016, 23 sportifs vietnamiens étaient qualifiés pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro. Le tireur Hoàng Xuân Vinh y a remporté une médaille d’or et une d’argent. Cependant, il sera difficile de faire aussi bien pour la prochaine édition, en 2020, à Tokyo.

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Hoàng Xuân Vinh, l’un des meilleurs éléments de la sélection nationale de tir sportif.
Photo: CTV/CVN

Jusqu’à maintenant, aucun Vietnamien n’a décroché sa qualification pour les Jeux olympiques (JO) de Tokyo, bien que de grandes compétitions internationales permettant de glaner des points pour ce rendez-vous mondial aient été organisées depuis le début de l’année.

C’est sur la base des performances lors des quatre coupes du monde de tir disputées en 2019 que la Fédération internationale de tir sportif (ISSF) choisit les sportifs les plus prometteurs. Concrètement, ceux qui font partie du Top 3 de ces tournois décrocheront un billet pour les JO.

Une course contre la montre

Lors des deux premières coupes du monde organisées en février en Inde et en avril en Chine, le tireur Hoàng Xuân Vinh, double médaillé des JO 2016, a échoué à se qualifier pour les JO 2020. Idem pour son coéquipier Trân Quôc Cuong, l’un des meilleurs éléments de la sélection nationale.

"Je me concentre actuellement sur l’entraînement afin d’atteindre mon +pic de forme+ le jour J. Je souhaite faire mon retour à la compétition plus fort que jamais. Ce ne sera pas facile de valider mon billet pour les JO 2020. Cependant, j’ai confiance en ma préparation", partage Hoàng Xuân Vinh.

Quach Thi Lan (droite) fait figure de grand espoir de qualification au JO 2020.
Photo: CTV/CVN

En athlétisme, Quách Thi Lan demeure le plus grand espoir vietnamien car sa performance dépasse le minima olympique. Aux 18es Jeux asiatiques tenus en 2018 en Indonésie, elle a remporté une médaille d’argent en 400 m haies féminin grâce à un chrono 55 sec 30’, soit 10 centièmes de moins que les minima olympiques. Malheureusement, la Fédération internationale d’athlétisme ne reconnaît que les performances réalisées du 1er mai 2019 au 31 mai 2020. Alors, pour participer aux JO 2020, un impératif d’abord: surpasser ces seuils olympiques au Grand Prix prévu en juin en Chine. Les responsables de la discipline ont aussi proposé d’envoyer en stage aux États-Unis Quách Thi Lan et quatre athlètes dans le but de les "affûter".

En gymnastique artistique, les yeux sont tournés vers Van Vi Luong, qui suit des stages de longue durée en Hongrie depuis des années. Son niveau reste suffisant pour espérer faire bonne figure lors des prochaines grandes échéances sportives régionales afin de cumuler les points pour les JO.

Les supporters de la discipline n’ont pas oublié qu’il y a deux ans, il avait gagné l’or au saut de cheval à la Coupe du monde, à l’âge de 17 ans. S’il bénéficie d’un soutien efficace, Van Vi Luong devra faire parler de lui lors du concours général individuel aux Championnats du monde, prévus du 4 au 13 octobre 2019 à Stuttgart (en Allemagne). Ces championnats constitueront aussi une bonne occasion pour ses coéquipiers Dinh Phuong Thành (barres asymétriques) et Lê Thanh Tùng (concours général individuel). En cas d’échec, ce trio de gymnastique artistique vietnamien n’a qu’une seule porte pour les JO, ce sont les Championnats d’Asie 2020.

Pas de grandes chances

En haltérophilie, la possibilité de titre aux JO reste très modeste.
Photo: Zing/CVN

Dans d’autres disciplines, la possibilité de titre aux JO reste très modeste. En natation par exemple, si Nguyên Huy Hoàng, qui avait rapporté au Vietnam une médaille d’argent aux ASIAD 2018 en Indonésie, demeure le plus grand espoir vietnamien en 1.500 m nage libre messieurs, les États-Unis et Singapour ont quelques-uns des meilleurs nageurs de la planète.

Chez les dames, depuis mars, Nguyên Thi Ánh Viên est de retour aux États-Unis afin de se consacrer entièrement à son entraînement. Pourtant, "elle n’a pas de grandes chances d’être titrée aux JO", estime Nguyên Trong Hô, directeur du Département des sports de haut niveau 2 (Département général de l’éducation physique et des sports). Le staff a en effet observé une baisse de ses performances depuis fin 2016.

En haltérophilie, l’histoire est quelque peu similaire. Thach Kim Tuân fait, lui aussi, figure de grand espoir d’être qualifié au JO. Néanmoins, les responsables de cette discipline laissent planer le doute quant à sa capacité d’être titré aux JO 2020. Son coéquipier Trinh Van Minh, quant à lui, a été éliminé de la liste des sportifs bénéficiant d’importants investissements établie par les instances sportives nationales en raison de dopage.

"Notre objectif est d’obtenir entre 8 et 12 qualifications pour les JO de Tokyo", remarque Hoàng Quôc Vinh, directeur du Département des sports de haut niveau 1 (Département général de l’éducation physique et des sports). Selon lui, il est temps que les athlètes vietnamiens rehaussent leur prétention en termes de performance, notamment en cessant de se contenter des qualifications olympiques pour ramener davantage de médailles.

Quant aux instances sportives nationales, elles leur fourniront toutes les clés pour qu’ils puissent tirer le meilleur d’eux-mêmes.

Phuong Nga/CVN

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