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Le vaccin AstraZeneca jugé "sûr et efficace" par l'EMA, une partie de la France reconfinée

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a jugé jeudi 18 mars "sûr et efficace" le vaccin AstraZeneca contre le COVID-19, tandis que la France, où la pandémie ne cesse d'accélérer, va reconfiner près d'un tiers de sa population, dont Paris.

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Un malade du COVID-19 dans le service de réanimation de l’hôpital Bolognini à Seriate, près de Bergame, le 12 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

L’avis de l'Agence européenne des médicaments (EMA) est très attendu au moment où l’Union européenne, en pleine pénurie, compte sur des millions de doses de ce vaccin élaboré par le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca.

Une quinzaine de pays, dont l’Allemagne, la France et l’Italie, ont suspendu par précaution l’utilisation de ce vaccin, après le signalement d’effets secondaires possibles, tels que des troubles de la coagulation et la formation de caillots.

L’EMA pourrait emboîter le pas à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a recommandé mercredi 17 mars de continuer à l’utiliser, estimant que "pour le moment, la balance risques/bénéfices penche en faveur du vaccin AstraZeneca".

La directrice de l’EMA, Emer Cook, a déjà indiqué qu’elle restait "fermement convaincue" que les bénéfices l’emportaient sur les risques.

Et si elle n’a pas exclu que l’EMA suspende le vaccin AstraZeneca dans l’UE, en cas de problème ne pouvant être résolu, elle pourrait aussi se contenter de publier un "avertissement supplémentaire", a-t-elle dit.

L’OMS a renouvelé jeudi 18 mars son appel à continuer à utiliser ce vaccin AstraZeneca, sur lequel son Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale (GACVS) doit publier vendredi 19 mars un avis.

Pendant que l’UE attend la décision de l’EMA, le Royaume-Uni a annoncé une réduction de ses approvisionnements en vaccins en avril, susceptible de ralentir sa campagne de vaccination, l’une des plus avancées au monde.

Selon les médias britanniques, le problème d’approvisionnement est dû à un retard de livraison de cinq millions de doses produites en Inde par le Serum Institute pour le laboratoire AstraZeneca.

La Commission européenne a de son côté annoncé qu’elle allait activer une procédure contractuelle pour résoudre le conflit avec AstraZeneca, dont les livraisons sont nettement inférieures aux chiffres prévus.

"Taper très dur

La directrice de l’Agence européenne des médicaments (EMA), Emer Cooke, apparaît à l’écran lors d’une visioconférence le 16 mars à Bruxelles.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ces déconvenues sur les vaccins interviennent alors que l’OMS a jugé jeudi 18 mars "particulièrement" inquiétante la situation de l’épidémie dans les Balkans et en Europe centrale, à l’heure où le nombre de cas en Europe augmente pour la troisième semaine consécutive.

"Le nombre de personnes qui meurent du COVID-19 en Europe est plus élevé aujourd’hui qu’il ne l’était à la même époque l’année dernière", a souligné le directeur Europe de l’OMS, Hans Kluge.

La pandémie a fait au moins 2,68 millions de morts dans le monde, selon un bilan établi jeudi 18 mars par l’AFP, et nombre de pays sont engagés dans une course contre la montre avec le virus.

C’est le cas de la France, où le Premier ministre Jean Castex doit annoncer en début de soirée de nouvelles restrictions pour la région parisienne et le Nord du pays.

Elles pourraient consister en un confinement toute la semaine ou seulement le week-end, mais a priori sans fermetures d’écoles, alors que toute la France est déjà sous couvre-feu à partir de 18h00 (17H00 GMT).

Une infirmière prépare une injection du vaccin Pfizer-BioNtech contre le COVID-19 à Béziers, dans le Sud de la France, le 17 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ces régions sont particulièrement touchées par la nette accélération de la circulation du virus que connaît la France, où plus de 38.000 contaminations ont été enregistrées en 24 heures.

"La situation est clairement critique. Ça va taper très dur jusqu’à la mi-avril", a souligné mercredi soir 17 mars le président Emmanuel Macron.

Hommage en Italie

Reconfinée aux trois quarts depuis lundi 15 mars, l’Italie commémore quant à elle jeudi 18 mars les plus de 103.000 morts de l’épidémie de COVID-19, avec drapeaux en berne sur les bâtiments publics.

Le Premier ministre Mario Draghi est venu se recueillir à Bergame (nord), la ville martyr du nord du pays, restée tristement associée aux images de camions militaires transportant des cercueils en pleine nuit il y a un an.

Au cours d’une cérémonie à la mémoire des victimes, il a déposé une couronne de fleurs au cimetière et a participé à l’inauguration d’un "Bois de la mémoire" dans un parc local.

En Allemagne, pays touché par une troisième vague, le gouvernement a appelé la population à être "responsable" et à ne pas se rendre dans la très prisée île espagnole de Majorque, malgré l’affrètement de centaines de vols touristiques.

La Bulgarie, qui se targuait jusqu’à présent de mesures souples face à la pandémie, a annoncé jeudi 18 mars un durcissement de ses restrictions, alors que le nombre de contaminations y augmente fortement.

Écoles, universités, restaurants, théâtres, cinémas, centres commerciaux, casinos et salles de sport y fermeront à partir de lundi 22 mars  pour dix jours.

En Ukraine, le maire de Kiev, Vitali Klitchko, a annoncé le renforcement des restrictions dans la capitale à partir de samedi 20 mars pour trois semaines face à la hausse des cas de COVID.

Au Chili, un reconfinement strict du tiers du pays entre en vigueur jeudi 18 mars, malgré la progression rapide de la campagne de vaccination dans ce pays.

Le Pérou a, lui, annoncé la fermeture de ses commerces et la suspension du transport aérien et terrestre pendant la semaine de Pâques, dans le cadre d’un confinement national destiné à lutter contre l’épidémie.

AFP/VNA/CVN

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