Le tourbillon diplomatique s'accélère, Pompeo à Pyongyang

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo est arrivé à Pyongyang mercredi 9 mai, accélération du tourbillon diplomatique en cours avant un sommet historique prévu entre les États-Unis et la République populaire démocratique de Corée (RPDC).

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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un (droite) et le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

La visite non annoncée de Mike Pompeo, la seconde en à peine quelques semaines mais sa première en tant que secrétaire d'État, est destinée à faire avancer les préparatifs du tête à tête inédit entre Donald Trump et Kim Jong Un.

Elle survient alors que les rumeurs de libération imminente de trois Américains détenus en RPDC se multiplient.

La détente occasionnée par les Jeux Olympiques d'hiver organisés en R. de Corée tranche totalement avec la situation tendue vécue par la péninsule il y a encore quelques mois.

"Nous pensons que les relations avec la RPDC sont en train de se construire", a déclaré M. Trump à la Maison Blanche dans une allocution télévisée. "Nous verrons ce que tout cela va donner. Peut-être que cela ne donnera rien. Mais cela pourrait être une grande chose pour la RPDC, la R. de Corée et le monde entier".

Les tenants et aboutissants d'un éventuel accord sont loin d'être clairs cependant.

Lors d'un sommet rarissime le mois dernier dans la Zone démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule, M. Kim et le président sud-coréen Moon Jae-in ont réaffirmé leur engagement derrière un "objectif commun", la "dénucléarisation totale" de la péninsule.

Efforts pour réchauffer des relations

Mais quelques heures avant l'arrivée de M. Pompeo à Pyongyang, M. Trump a claqué la porte d'un accord nucléaire avec l'Iran, ce qui complique d'autant les possibilités de convaincre Pyongyang de renoncer à ses armes atomiques.

M. Kim a rencontré mardi 8 mai le président chinois Xi Jinping, pour la seconde fois en six semaines, illustrant les efforts des deux alliés de la Guerre froide pour réchauffer des relations qui s'étaient déteriorées. Avec pour toile de fond la volonté de Pékin de ne pas être le laissé pour compte de l'effervescence diplomatique actuelle.

La rencontre entre le leader nord-coréen Kim Jong Un (gauche) et le président chinois Xi Jinping, le 27 mars dernier à Pékin, en Chine
Photo: AFP/VNA/CVN

D'après l'agence officielle Chine Nouvelle, M. Kim a déclaré au dirigeant chinois que la RPDC n'avait pas besoin d'être un État nucléaire "si les parties prenantes abolissent leurs politiques hostiles et leurs menaces sur la sécurité" du pays.

M. Kim a également émis le voeu que Washington et Pyongyang adoptent des "mesures par étapes synchronisées", laissant entendre que le Nord souhaite un accord de réciprocité.

L'itinéraire de M. Pompeo, de même que le nom des personnalités qu'il doit rencontrer en RPDC, n'étaient pas connus.

Il a déclaré à la presse qu'il chercherait à préparer le sommet entre M. Trump et M. Kim

"Faire confiance à Washington?"

Donald Trump a annoncé le retrait pur et simple des États-Unis de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien avec un retour de toutes les sanctions, position dure limitant les marges de manoeuvre des Européens qui devraient poursuivre leurs concertations pour tenter de sauver ce compromis.

Par le passé, des détenus ont pu être libérés lors de visites en RPDC de personnalités.

Parallèlement se tenait mercredi 9 mai à Tokyo un sommet tripartite avec les puissances principales d'Asie de l'Est. Le Japon, la R. de Corée et la Chine tentent de s'accorder sur le plus petit dénominateur commun dans les événements de ces dernières semaines.


AFP/VNA/CVN

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