Le Tour d'Italie, frappé par le virus, perd deux équipes mais gagne avec Sagan

Coup d'éclat de Peter Sagan : le Slovaque, star annoncée au départ, a fini par gagner, mardi 13 octobre, à Tortoreto, dans la 10e étape d'une course frappée de plein fouet par le COVID-19 et abandonnée par deux équipes à cause de cas positifs dans leur effectif.

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Peter Sagan franchit en vainqueur la ligne d'arrivée de la 10e étape du Tour d'Italie entre Lanciano et Tortoreto, le 13 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Sagan, l'un des coureurs les plus titrés du peloton, a mis fin à une interminable période de disette. L'ex-triple champion du monde n'avait plus gagné depuis 461 jours et son succès à Colmar dans le Tour de France 2019.

"Finalement, je l'ai fait, avec mon style, en donnant du spectacle", a réagi le Slovaque de l'équipe Bora, vainqueur en solitaire d'une étape qu'il a passée quasi-constamment à l'avant.

La performance de Sagan est venue à point nommé pour une épreuve sonnée par l'annonce de huit cas positifs au COVID-19, lors de la vague de tests pratiquée à l'occasion de la journée de repos.

"Nous nous efforçons de garder la situation sous contrôle", a déclaré le directeur du Giro, Mauro Vegni, à la télévision publique italienne (RAI). "Ce matin, toutes les équipes qui ont eu des cas positifs ont ssubi de nouveaux tests rapides et nous ferons de même après-demain. Jusqu'à présent, nous avons fait près de 1.500 tests et il est impossible de faire plus".

Une bulle critiquée 

Deux coureurs ont eu un résultat positif: le Néerlandais Steven Kruijswijk (Jumbo), troisième du Tour de France 2019, et l'Australien Michael Matthews, maillot vert du Tour 2017. Six autres personnes, dans l'encadrement d'équipes, ont été dans le même cas et ont dû quitter la course.

Mitchelton, qui avait déjà perdu samedi son leader, le Britannique Simon Yates, pour le même motif, s'est retirée après l'annonce de quatre cas positifs dans son encadrement. Jumbo, privé d'espérance au classement général après l'abandon forcé de Kruijswijk, a fait de même plus tardivement. Son bus d'équipe, avec les coureurs, était présent sur la zone de départ de Lanciano.

"Nous avons pris la décision tardivement car nous avons voulu la prendre en concertation avec le management, les coureurs et le staff", s'est justifié le directeur sportif Addy Engels en reconnaissant avoir appris la positivité de Kruijswijk dans la nuit de lundi 12 à mardi 13 octobre. "C'était ce qui avait de plus responsable à faire: nous avons tous été proches de lui".

Le Néerlandais Steven Kruijswijk (Jumbo) à l'arrivée de la 7e étape du Tour d'Italie, entre Matera et Brindisi, le 9 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'un de ses coureurs, le Néerlandais Jos van Emden, a mis en cause dans un podcast spécialisé (The Cycling Podcast) l'imperméabilité de la "bulle" sanitaire que les organisateurs s'efforcent de mettre en place autour de la course : "Dans les buffets des hôtels, il y avait des gens qui ne faisaient pas partie de la bulle."

Fuglsang retardé 

Le peloton du Giro, fort de 176 unités au départ de Sicile le 3 octobre, s'est donc réduit à 145 coureurs, avant d'autres abandons pendant la course, notamment celui du Néerlandais Ramon Sinkeldam, l'un des hommes du train d'Arnaud Démare.

Pour le champion de France, le bilan de la journée est négatif. Sous la pluie qui a rendu exigeante cette étape en forme de montagnes russes dans les 60 derniers kilomètres, Sagan s'est considérablement rapproché au classement par points (maillot cyclamen).

Omniprésent, le Slovaque a décroché son dernier compagnon d'échappée (Swift) sur la dernière rampe, à 12 kilomètres de l'arrivée. Néophyte tardif du Giro, à l'âge de 30 ans, il a gagné en solitaire sur le "lungomare" de Tortoreto pour devenir le 100e coureur à inscrire son nom au palmarès des étapes des trois grands tours (France, Italie, Espagne).

Au classement général, le Portugais Joao Almeida a préservé son maillot rose non sans brio. Il a muselé l'attaque de l'Espagnol Pello Bilbao dans le final et a grignoté 4 secondes supplémentaires en sprintant pour la troisième place de l'étape.

En revanche, le Danois Jakob Fuglsang, victime d'une crevaison aux 10 kilomètres, a perdu 1 min 15 sec sur l'ensemble de ses adversaires directs.

Mercredi, la 11e étape s'adresse aux sprinteurs sur un parcours de 182 kilomètres entre Porto Sant'Elpidio et Rimini (est). Avec des espérances pour Démare, déjà trois fois vainqueur depuis le départ.

AFP/VNA/CVN

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