Le Sénat américain en passe de ratifier le traité START

Le Sénat américain a ouvert le 21 décembre la voie à une ratification du Traité de désarmement nucléaire START et donné une nouvelle victoire législative au président Barack Obama.

Les sénateurs ont approuvé la clôture des débats par un premier vote test, qui a emporté l'adhésion d'une majorité de 67 sénateurs sur 100. "Ce traité rendra l'Amérique plus sûre, et restaurera notre leadership en matière d'efforts mondiaux pour arrêter la prolifération nucléaire", a estimé le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, dans un communiqué le 21 décembre après le vote.

Les démocrates espèrent maintenant un vote final dans les heures qui suivent, sur le traité signé en avril par le président Barack Obama et son homologue russe, Dmitri Medvedev.

Le sénateur démocrate John Kerry, président de la commission des Affaires étrangères, qui a mené les débats au Sénat sur la ratification du traité, a estimé peu après le vote, au cours d'une conférence de presse : "Si finalement, le Sénat dans sa sagesse ratifie ce traité, c'est une victoire pour le pays".

Les démocrates contrôlent actuellement 58 sièges sur 100 au Sénat américain. Il leur fallait donc les voix de neuf élus républicains pour parvenir aux 67 voix nécessaires à la ratification, soit les deux tiers de la Chambre haute.

Avec ce premier vote, la ratification semble donc acquise. En effet, au total 11 sénateurs républicains ont voté pour la ratification du traité.

La Maison Blanche a passé plusieurs mois à effectuer un intense lobbying afin de rallier les républicains réticents. Le 21 décembre, le vice-président Joe Biden et la secrétaire d'État, Hillary Clinton, se trouvaient au Sénat pour une ultime poussée en faveur du traité.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, s'était dit "confiant" le 21 décembre dans une ratification prochaine du traité. "Nous pensons que le Sénat va adopter et ratifier le traité peut-être demain mercredi)", a-t-il affirmé.

La Maison Blanche a publié le 21 décembre des lettres du président Obama à des sénateurs républicains, preuves de l'intense campagne à laquelle s'est livrée l'administration pour obtenir la ratification du traité avant la fin de l'année.

M. Obama a par exemple rappelé à des sénateurs républicains qu'il s'était engagé à un financement de 80 milliards de dollars sur dix ans en vue de moderniser l'arsenal nucléaire américain.

Le traité START (acronyme en anglais de Traité sur la réduction des armes stratégiques) prévoit un maximum de 1.550 têtes nucléaires déployées pour chacun des deux pays, soit une réduction de 30% par rapport à 2002. Le texte prévoit aussi la reprise des vérifications mutuelles sur les arsenaux nucléaires des deux superpuissances, interrompues fin 2009.

La Russie s'oppose à toute modification du traité, avait indiqué le 20 décembre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Le parlement russe ne devrait ratifier le traité qu'après le Sénat américain.

Après le vote du 21 décembre, les sénateurs se sont engagés dans un processus d'amendements pour répondre aux inquiétudes des républicains sur le sort de la défense antimissile américaine qu'ils estiment menacée par le traité.

Les élus pourraient amender la "résolution de ratification", un document interne au Sénat. Un tel acte n'aurait pas d'impact sur le traité lui-même puisqu'il n'engagerait que les Américains.

AFP/VNA/CVN

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