Le Royaume-Uni recherche des suspects après l'attentat de Londres

La police britannique poursuit sa recherche de suspects samedi 16 septembre, au lendemain de l’attaque terroriste revendiquée par l’État islamique qui a fait 29 blessés dans une station du métro de Londres.

>>Terrorisme : Londres maintient la pression sur les géants du web

>>Attentat près d'une mosquée à Londres : la communauté musulmane anxieuse

>>Attentat de Londres : le Borough Market rouvre dans l'émotion

Des policiers inspectent la rame de métro dans laquelle une bombe a explosé à Londres, le 15 septembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'attentat - le cinquième en six mois au Royaume-Uni - est survenu vendredi 15 septembre dans une rame en pleine heure de pointe, vers 08h20 (07h20 GMT), dans la station de Parsons Green, située dans un quartier aisé du sud-ouest de Londres.

"Nous recherchons des suspects", a indiqué vendredi soir 15 septembre à la presse le commandant de l'unité antiterroriste de la police de la capitale, Mark Rowley. L'enquête a fait "vraiment de bon progrès", a-t-il assuré.

"Quelqu'un a placé cet engin explosif artisanal dans le métro. Nous devons garder l'esprit ouvert à ce stade sur qui il est et des complices potentiels", a précisé le commandant.

"Une chasse à l'homme est en cours" pour retrouver le ou les auteurs de l'attentat, avait auparavant indiqué sur LBC Radio le maire de Londres, Sadiq Khan.

Niveau d'alerte "critique"

M. Rowley a évoqué "une explosion" causée par "un engin explosif artisanal". Les restes de la bombe sont examinés par des scientifiques, a-t-il ajouté. Des médias britanniques ont indiqué que le retardateur de la bombe n'aurait pas fonctionné.

Qualifié de "terroriste" par la police, l'attentat a été revendiqué par le groupe État islamique (EI) dans un communiqué diffusé par son agence de propagande Amaq sur les réseaux sociaux.

Douze heures après cet attentat, la Première ministre Theresa May a annoncé que le niveau d'alerte terroriste avait été relevé de "grave" à "critique", ce qui signifie qu'un attentat est "imminent".

Ce niveau avait déjà été renforcé en mai après l'attentat de Manchester (Nord), avant d'être ramené à "grave", à savoir un attentat "hautement probable". En tout, 1.000 policiers seront redéployés "à travers le pays", a précisé Mark Rowley.

Dans leur dernier bilan, vendredi 15 septembre, les services de santé ont fait savoir que 29 blessés avaient été traités à l'hôpital, "la plupart" pour des brûlures selon M. Rowley. Aucun n'est grièvement atteint.

Theresa May a estimé que "l'engin explosif était destiné à faire d'énormes dégâts", à l'issue d'une réunion d'urgence de son cabinet en début d'après-midi.

Des photos diffusées sur Twitter montraient un seau blanc en train de brûler mais peu abîmé, dans un sac de congélation de supermarché LIDL à l'intérieur d'un wagon du métro, à proximité des portes automatiques, et dont sortaient des fils électriques.

"Boule de feu"

Des policiers britanniques armés déployés devant la station de métro de Parsons Green, dans l'ouest de Londres, le 15 septembre 2017.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Il y a eu une énorme détonation", a déclaré à l'AFP, près de la station, Charlie Craven, qui s'apprêtait à prendre le métro pour aller travailler au moment de l'attentat. "On prend le métro tous les matins (...) On n'aurait jamais pensé que ça arriverait ici".

Peter Crowley a dit avoir vu "une boule de feu" et a posté sur son compte Twitter des photos montrant son front brûlé. "Les gens tombaient les uns sur les autres", en fuyant la station, a rapporté Sally Faulding, une enseignante de 51 ans.

La zone autour de la station de métro, habituellement calme, a été évacuée une grande partie de la journée vendredi 15 septembre.

Le maire de Londres a condamné les "individus ignobles qui tentent d'utiliser le terrorisme pour nous toucher et détruire notre mode de vie".

Donald Trump a, quant à lui, dénoncé sur Twitter des terroristes "ratés", affirmant qu'ils avaient été repérés par Scotland Yard avant l'attaque. De quoi fâcher Theresa May, qui a répliqué en demandant de ne pas "spéculer sur une enquête en cours".

Le Royaume-Uni a été frappé ces derniers mois par une vague d'attaques, dans un contexte de multiplication des attentats jihadistes en Europe.

Ainsi, en mai, un kamikaze s'était fait exploser avec une bombe artisanale à la sortie d'un concert d'Ariana Grande à Manchester (Nord). Bilan : 22 morts.

Le mois suivant, des assaillants à bord d'une camionnette avaient foncé sur des passants sur le London Bridge avant d'en poignarder plusieurs, faisant huit morts.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top