Le rajustement nécessaire des politiques de production poivrière

Le Congrès annuel de l’Association des producteurs de poivre du Vietnam (VPA) s’est réuni vendredi 11 mai dans la mégapole du Sud pour faire le bilan de la situation de production de ce condiment.

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Congrès annuel de la VPA à Hô Chi Minh-Ville. 

Face à l’offre excédentaire de poivre qui a entraîné une forte chute du cours de poivre sur les marchés internationaux ces derniers temps, la VPA a recommandé à ses membres, aux agriculteurs et également au ministère de l’Agriculture et du Développement rural de mettre en application des mesures efficientes visant à gérer au mieux la production poivrière, afin de réduire les dégâts provoqués par la chute des prix de vente de tout en garantissant les bénéfices des producteurs.

L’offre dépasse la demande

Selon les statistiques publiées par le Département général des statistiques du Vietnam, en 2017, la superficie totale des plantations poivrières du Vietnam était estimée à 152.000 ha, pour un volume de production de 240.000 tonnes, représentant près de 48% du volume total de production mondiale. En 2017, le Vietnam a exporté quelque 215.000 tonnes de poivre dont plus de 190.300 tonnes de poivre noir et 24.700 tonnes de poivre blanc pour un chiffre d’affaires de 1,119 millard de dollars. Par rapport à l’an dernier, le volume d’exportation a augmenté de 20%, pourtant, la valeur a réduit de 22,2%.

De ce fait, Nguyên Nam Hai, président de la VPA a demandé aux organismes compétents d’aménager d’urgence la superficie des plantations poivrières tout en mettant en œuvre des politiques de développement durable de cette baie, et en faisant recours aux procédés de bonnes pratiques agricoles. Les producteurs devront à l’avenir se focaliser sur la qualité plutôt que sur le volume.

Le Vietnam connaît une forte croissance des exportations de poivre en Inde au premier trimestre 2018.
Photo: Danh Lam/VNA/CVN

Lors du Congrès, Nguyên Phuoc Binh, président de l’Association des producteurs de poivre du district de Chu Sê, province de Gia Lai, a convenu que l’augmentation de la superficie de plantations poivrières portait atteinte au cours de ce condiment. Selon M. Binh, les stratégies de gestion devront nécessairement être appliquées sur le long terme, au moins entre trois et cinq ans.

La qualité sera privilégiée

Concernant la qualité du poivre, Willem van Walt Meijer, directeur général de la compagnie Nedspice a fait savoir que le respect des cahiers des charges en matière de production poivrière était très présent parmi les agriculteurs. Selon lui, sa compagnie a sondé 1.600 planteurs et constaté que ceux qui avaient respecté les critères de cultivation recommandés par des experts ont répondu parfaitement aux exigences de qualité des marchés importateurs.

Pour conclure, Trân Thanh Nam, vice-ministre de l’Agriculture et du Développement rural a demandé une étroite liaison entre les agriculteurs, les entreprises exportatrices, et les scientifiques pour s’informer et s’entraider face aux tendances du marché. Il a notamment signalé aux exportateurs de diversifier les produits à base de poivre, sans oublier de prendre garde aux tendances protectionnistes imposé par des pays importateurs pour bien restructurer leurs parts de marché.

À noter que jusqu’à ce jour, le Vietnam est classé toujours en tête des pays exportateurs de cette baie. En 2018, le Vietnam prévoit d’exporter entre 180.000 et 200.000 tonnes de poivre.


Truong Giang/CVN

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