Le prince héritier saoudien entame sa tournée asiatique au Pakistan

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane est arrivé dimanche 17 février au Pakistan, première étape d'une tournée asiatique dont il espère de juteux contrats et la démonstration qu'il demeure un acteur-clé sur la scène diplomatique, cinq mois après l'affaire Khashoggi.

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Des portraits du Premier ministre pakistanais Imran Khan (droite) et du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avant son arrivée au Pakistan, le 15 février à Islamabad.


Le prince 
Mohammed ben Salmane, surnommé "MBS", a été accueilli avec les honneurs à sa descente d'avion à Islamabad par le Premier ministre Imran Khan, selon des images de la télévision publique.

Les deux hommes ont assisté à la signature de plusieurs protocoles d'accord entre leurs deux pays dans différents secteurs dont la pétrochimie, les minéraux et l'agriculture, selon M. Khan. Leur montant est de l'ordre "de 20 milliards de dollars. C'est beaucoup, pour la première phase", a souligné le prince, promettant qu'il allait encore augmenter à l'avenir.
La visite qui doit s'achever lundi 18 févier
.Le prince poursuivra son voyage en Inde, où il rencontrera le Premier ministre Narendra Modi, puis en Chine jeudi 21 février et vendredi 22 février. Deux courtes étapes prévues en Indonésie et en Malaisie ont été annulées.Cette visite sous très haute sécurité intervient cinq mois après l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, féroce critique du prince héritier, dans l'enceinte du consulat saoudien à Istanbul.
"Pas un paria" 
Pour les analystes, la tournée asiatique de "MBS", sa plus importante sortie sur la scène internationale depuis sa participation au Sommet du G20 en Argentine en décembre, tombe à point nommé pour prouver à l'Occident qu'il a encore des alliés.
Il "veut démontrer qu'il n'est pas un paria international", souligne James M. Dorsey, chercheur rattaché à la S. Rajaratnam School of International Studies à Singapour.
Li Guofu, spécialiste du Moyen-Orient au China Institute of International Studies, un centre de recherches lié au gouvernement chinois, note qu'"il aurait été très malaisé pour le prince héritier de se rendre en Occident" à la suite du scandale. "Mais ne pas aller en Occident ne signifie pas qu'il ne peut pas venir en Orient. L'Arabie saoudite conduit des ajustements stratégiques et la diplomatie saoudienne se tourne à présent vers l'Asie", souligne-t-il. "Les pays asiatiques ont une caractéristique spéciale et importante: nous n'interférons pas dans les affaires intérieures des autres pays", relève-t-il.

AFP/VNA/CVN

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