Le président iranien prône un "espace" pour la critique, rejette la violence

Le président iranien Hassan Rohani a affirmé dimanche 31 décembre que son pays devait fournir "un espace" pour que la population puisse exprimer ses "inquiétudes quotidiennes", après quatre jours de contestation durant lesquels deux personnes ont été tuées et des centaines arrêtées.

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Photo fournie par le Bureau de la présidence iranienne montrant Hassan Rohani en Conseil des ministres, le 31 décembre 2017 à Téhéran.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le religieux modéré a également condamné "la violence et la destruction de biens publics", lors de sa première réaction depuis le début jeudi 28 décembre de manifestations contre le pouvoir et la vie chère dans plusieurs villes iraniennes.

"Critiquer, c'est totalement différent que d'utiliser la violence (...)", a souligné Hassan Rohani en Conseil des ministres selon des propos rapportés par la télévision d'État.

"Nous accueillons positivement les critiques", a-t-il dit, ajoutant qu'il fallait "même créer les conditions pour la critique, les protestations légales, y compris des manifestations".

"Mais il faut faire attention à ce que ces critiques (...) permettent d'améliorer la situation du pays et la vie des gens", a-t-il souligné.

Les rassemblements antigouvernementaux sont les plus importants en Iran depuis le mouvement de contestation contre la réélection de l'ex-président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad en 2009, violemment réprimé.

C'est aussi la première fois depuis 2009 qu'autant de villes sont touchées par un tel mouvement de colère. Des slogans comme "Mort au dictateur" ont été lancés.

Environ 200 arrestations à Téhéran

Dans le but d'empêcher que les protestations prennent de l'ampleur, les autorités ont limité l'accès aux réseaux sociaux et averti que les protestataires allaient "payer le prix".

Si la contestation reste dans l'ensemble plutôt faible à Téhéran, une métropole de 8,5 millions d'habitants, quelque 200 personnes s'étaient rassemblées dimanche 31 décembre dans la capitale, selon l'agence Fars.

Le sous-préfet de Téhéran a confirmé des "rassemblements épars" dans le centre, ajoutant que "la police faisait son devoir" pour contrôler la situation, selon l'agence Ilna.

Environ 200 manifestants ont été arrêtés samedi soir 30 décembre à Téhéran et "remis à la justice", a aussi annoncé Ali Asghar Nasserbakht. Les forces de l'ordre avaient dispersé au gaz lacrymogène des centaines de personnes rassemblées dans le quartier de l'université.

Un site Internet des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite de la République islamique, a publié dimanche 31 décembre des images montrant plusieurs centaines de manifestants à Kermanshah (Ouest).


AFP/VNA/CVN

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