Le pétrole en léger repli, regards tournés vers l'OPEP+ 

Les prix du pétrole, très volatils depuis la découverte du nouveau variant du COVID-19, ont cédé un peu de terrain mercredi 1er décembre dans un marché fébrile, impatient du résultat des réunions de deux jours de l'OPEP et de ses alliés via l'accord OPEP +.

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Sur le site pétrolier et gazier de Zubair, dans la province irakienne de Bassorah.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a lâché 0,52% ou 36 cents à 68,87 USD. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier a abandonné 0,92% ou 61 cents à 65,57 USD. Reflet de l'extrême volatilité des cours depuis l'apparition du nouveau variant et le changement de ton, plus ferme, de la banque centrale américaine, la Fed, vis-à-vis de l'inflation, les deux contrats gagnaient presque 3% plus tôt en séance.

Les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), emmenés par l'Arabie saoudite, ont tenu mercredi par visioconférence le premier de leurs deux sommets prévus cette semaine, sans qu'aucune conclusion n'ait été publiée à son issue. La décision très attendue par le marché, à savoir le niveau de production du cartel en début d'année prochaine, ne sera connue qu'à l'issue du second sommet jeudi auquel assistent également ses dix alliés, via l'accord OPEP +, emmenés par la Russie.

"L'arrivée du variant Omicron et la chute des cours qui a suivi augmentent évidemment les chances que l'OPEP + choisisse d'appuyer sur le bouton pause", estime Helima Croft, de RBC, plutôt que d'augmenter la production de 400.000 barils par jour comme elle le fait chaque mois depuis mai. La multiplication des restrictions sanitaires mises en place pour contrer la propagation de la nouvelle souche de COVID-19, dont on ne sait encore rien de la dangerosité, menacent en effet la demande d'or noir.

Cette stratégie serait aussi une tentative de juguler tant bien que mal une chute des cours peu favorable aux caisses des producteurs, de plus de 10% depuis jeudi soir et ce malgré le rebond actuel. Les investisseurs ont également pris connaissance mercredi de l'état des stocks de pétrole brut aux États-Unis la semaine dernière.

Ces derniers ont reculé moins que ne l'attendaient les analystes, selon les chiffres publiés mercredi 1er décembre par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), de l'ordre de 900.000 barils. Le marché surveille également de près les négociations sur le nucléaire iranien qui ont repris lundi 29 novembre.

L'Iran, producteur historique de l'OPEP, est écarté du marché depuis la dénonciation en 2018 par Donald Trump de l'accord de 2015 sur le nucléaire, censé empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique. Une éventuelle levée des sanctions conduirait à une hausse de l'offre du cartel dans un contexte devenu plus incertain pour la demande.


AFP/VNA/CVN

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