France
Le pass sanitaire fait son entrée, Castex accélère sur la vaccination

"Préparez votre pass sanitaire" : il devient obligatoire pour aller au cinéma, au musée ou dans des établissements sportifs, suscitant une polémique jusqu'au parlement alors que le nombre de contaminations a bondi de 140% en une semaine.

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Des spectateurs attendent la projection en avant-première de "Kaamelott" au cinéma Grand Rex à Paris, le 20 juillet.

"Dans la 4e vague, on y est", a reconnu le Premier ministre Jean Castex sur TF1 en lançant "un défi collectif" à la population pour qu'"on atteigne huit millions de vaccins" administrés dans les deux prochaines semaines.

À l'ouverture des débats à l'Assemblée sur le projet de loi étendant le pass sanitaire (preuve de vaccination ou un test COVID-19 négatif récent) et instaurant une obligation vaccinale pour les soignants, le ministre de la Santé Olivier Véran a souligné "la gravité de la situation", en indiquant que 21.000 Français avaient été contaminés au COVID ces dernières 24 heures.
C'est la première fois depuis début mai que le seuil de 20.000 contaminations par jour est dépassé (21.539), contre 9.000 il y a une semaine. Les personnes en soins critiques continuent pour l'heure de baisser (859 contre 931 le 14 juillet).
Au point que de nouvelles mesures comme le retour au masque obligatoire en extérieur ont été prises pour certaines communes de Meurthe-et-Moselle de l'Hérault et de Vendée.
Le gouvernement veut donc encore accélérer la vaccination, le Premier ministre affirmant que 96% des personnes contaminées recensées mardi n'étaient pas vaccinées.
Il a annoncé vouloir atteindre 50 millions de primo-vaccinés fin août et non plus 40 millions, grâce à l'ouverture de 5 millions de nouveaux rendez-vous "dans les 15 jours".
Contrôles 
Intervenant à l'issue du Conseil de défense à l'
Élysée, Jean Castex a cherché à rassurer sur l'application du pass sanitaire.
Ce dernier est exigé depuis mercredi matin dans les lieux de loisirs et culture rassemblant plus de 50 personnes, contre 1.000 auparavant, mais une tolérance d'"une semaine" sera accordée pour faire de la "pédagogie", selon le Premier ministre.
Viendra ensuite "le temps des sanctions"
Les responsables d'établissements culturels - comme les cafés et restaurants à partir de début août - devront le contrôler à l'entrée, mais ils ne seront pas chargés de la "vérification de l'identité" des personnes qui le présentent.

Ces contrôles s'annoncent fastidieux. Comment gérer au cinéma du Grand Rex, à Paris, "1.200 personnes alors que les spectateurs arrivent un quart d'heure avant et qu'il faut 20 à 25 secondes pour contrôler chaque personne ?", s'interroge Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français.
La situation est particulièrement incertaine pour les discothèques - dont un tiers vient d'ouvrir -, qui sont "sous vigilance forte", selon Jean Castex.
Il a en outre indiqué qu'il n'y aurait "pas de pass sanitaire dans les établissements scolaires", mais l'exécutif va accélérer la campagne vaccinale pour les 12-17 ans.
"Circonscrire" 
Mais pour certains, le "pass" ne passe pas. Plusieurs centaines de personnes ont participé à une nouvelle manifestation mercredi, tandis que des dizaines d'autres se sont introduits dans l'hôtel de ville de Chambéry (Savoie), pour y décrocher symboliquement le portrait officiel du président Emmanuel Macron.
Une autre manifestation a été organisée devant l'Assemblée nationale et une autre est prévue jeudi à l'appel de l'UPR, alors que les députés ont entamé dans une ambiance tendue l'examen du projet de loi sanitaire sur l'extension du pass sanitaire et l'obligation de vaccination pour certaines professions.
Plus de 1.100 amendements ont été déposés pour une séance qui s'annonce très longue et une première série qui visaient la suppression de mesures clés ont été rejetés, sur fond de bruyante contestation, par les oppositions, du déroulé des débats.
Sans s'opposer à l'extension du pass sanitaire, la présidente de la Cnil Marie-Laure Denis, entendue au Sénat, a demandé au Parlement de bien "circonscrire" le nouveau dispositif qui porte une atteinte "particulièrement forte" aux libertés.
La droite laisse planer l'incertitude sur son vote en voulant faire entendre sa voix face à la majorité, sans prêter le flanc à un procès en irresponsabilité.
L'opposition au texte est plus franche à gauche mais diffère selon les groupes, avec une claire opposition de LFI. Le RN va également voter contre.
Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des lois, a souhaité "trouver la balance entre l'atteinte à la liberté d'aller et venir et la protection sanitaire de nos citoyens".
Le Sénat dominé par l'opposition de droite, qui doit se saisir jeudi 22 juillet du projet de loi, va faire en sorte "que les règles soient claires", a assuré le rapporteur de la commission des Lois Philippe Bas (LR).
Jean Castex a également envoyé un message de fermeté envers ceux qui "en viennent à des actes de violence" en protestant contre le pass sanitaire, alors que des manifestants se sont introduits mercredi 21 juillet dans l'hôtel de ville de Chambéry.
Des opposants aux nouvelles mesures ont également défilé mercredi 21 juillet aux abords de l'Assemblée tandis que
Sur le plan sanitaire, l'impact de la 4e vague sur le système hospitalier est encore "incertain", a reconnu Olivier Véran, alors que le nombre de patients à hôpital, y compris en soins critiques, sont pour le moment en baisse.

AFP/VNA/CVN

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