Le parkour à la conquête des jeunes Vietnamiens

Le parkour est une activité physique qui vise un déplacement libre et efficace dans tous types d’environnement, en particulier hors des voies de passage préétablies. Débarqué au Vietnam en 2007, il s’est rapidement fait une place chez les jeunes citadins en mal de sensations.

Comme le cascadeur d’un film d’action.

Le parkour est un sport d’origine étrangère comportant des mouvements d’adresse pour se déplacer sur des terrains présentant beaucoup d’obstacles. Le traceur – pratiquant du parkour – développe son corps et son contrôle par le biais d’une méthode d’entraînement alliant course, passement d’obstacle, sauts, escalade, etc.

À la différence d’autres sports, le parkour n’exige pas d’équipements coûteux. Il suffit de chaussures de sport, légères et robustes. Le parkour peut être pratiqué n’importe où, mais les endroits idéals pour s’entraîner sont les hauts immeubles encore non habités ou désaffectés.

L’art du déplacement

Il faut bien faire la différence entre le parkour et le Free running car l’un est l’art du déplacement efficace et l’autre fait référence au parkour embelli avec des acrobaties. Plus le niveau du sportif augmente et plus le traceur peut mélanger plusieurs styles comme le parkour, la gymnastique, la danse ou encore les arts martiaux.

Le parkour peut être pratiqué n’importe où, mais les endroits idéals pour s’entraîner sont les hauts immeubles encore non habités ou désaffectés.
Photo : Van Quyên/VNP/CVN

Au Vietnam, il n’y a aucune école de parkour à proprement parler. Mais il existe de nombreux groupes dans les grandes villes et provinces du pays telles que Hanoi, Hô Chi Minh-Ville, Nha Trang, Dà Nang et Huê (Centre). Les personnes qui créent ces groupes ont déjà un certain niveau, ce qui leur permet de transmettre leurs compétences.

Les groupes Joker et Forget Grafity sont les premiers à avoir vu le jour dans la capitale. Ils préfèrent le parkour des origines, avec ces mouvements caractéristiques. Exemple avec le saut de précision, qui permet de franchir un vide avec un point de réception étroit : du rebord d’un muret à un autre, se lâcher d’une hauteur en se pendant par les bras puis en effectuant un saut de fond ou en se rattrapant à un autre objet situé en contrebas.

Il y a plusieurs manières de se déplacer comme courir, sauter, ramper, mais seul le moyen d’arriver le plus vite et le plus sûrement mérite le nom de parkour.
Photo : Van Quyên/VNP/CVN

Les traceurs de Hô Chi Minh-Ville, quant à eux, font souvent des mouvements combinés au Free Running, qui inclut des acrobaties. Les jeunes de la génération 9X (nés dans les années 1990) se réunissent souvent dans les gymnases Nguyên Du (1er arrondissement), Nguyên Tri Phuong (10e arrondissement), Phu Tho (11e arrondissement), etc.

«Le parkour est l’art du déplacement. Il y a plusieurs manières de se déplacer comme courir, sauter, ramper, mais seul le moyen d’arriver le plus vite et le plus sûrement mérite le nom de parkour», insiste Khanh Duy, du groupe Joker.

Risques maîtrisés

Le parkour, un sport à risques qui exige technique et courage.
Photo : Van Quyên/VNP/CVN

Le pratiquant n’est soumis à aucune règle mais il doit maîtriser normalement quatre techniques de base : le «rolling» qui consiste à rouler pour éviter les chocs au sol ; le «dismount», qui oblige à s’accrocher aux murs, aux fenêtres, faire la pirouette; le «reverse vault» : franchir les obstacles par de grands sauts ; le «landing» : toucher le sol d’un seul doigt de pied puis se plier en deux. Plus tard, l’adepte pourra inventer d’autres mouvements grâce à l’expérience acquise durant ses entraînements.

Le parkour demande de la force, de la souplesse mais aussi perspicacité et créativité pour pouvoir prévoir les difficultés éventuelles et atteindre le but fixé de la manière le plus efficace. Il faut, de surcroît, aimer le goût du risque, sans pour autant être une tête brûlée, car la blessure guette.

Thanh Tuân, un autre membre du groupe confie : «J’étais très impatient de réaliser de nouvelles techniques mais à la pensée d’être blessé, je me suis retenu. Le parkour m’a appris la patience et la persévérance». Et de conclure : «C’est un des rares sports où il n’y a pas vraiment de compétition. L’important, c’est d’avoir confiance en soi et de connaître ses limites».


Un peu d’histoire

Historiquement, le parkour a toujours existé, mais c’est dans les années 90 qu’il a ainsi été nommé à Paris par David Belle. En effet son père, Raymond Belle, était pompier de Paris et devait donc réaliser le parcours du combattant. Il a transmis ses connaissances à son fils qui l’a nommé parkour et a ainsi appeler traceurs les personnes qui le pratiquent. On peut définir le parkour comme l’art du déplacement, c’est de se déplacer d’un point A à un point B le plus rapidement et efficacement possible. Ce sport inspire alors plusieurs films, dont le plus connu reste certainement Yamakasi d’Ariel Zeitoun, porté au grand écran par les studios de production crées par Luc Besson. Viendra un peu plus tard Banlieue 13 de Pierre Morel, où David Belle tient d’ailleurs le premier rôle.

Phuong Nga/CVN

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