Le nouveau gouvernement conservateur croate investi par le parlement

Le parlement croate a investi le 22 janvier le gouvernement conservateur du Premier ministre indépendant Tihomir Oreskovic, un expert financier qui a annoncé des "décisions difficiles" pour redresser l'économie fragile de ce pays, confronté aussi à la crise migratoire.

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Sur 151 élus de l'Assemblée, 83 ont voté en faveur de ce gouvernement qui sera dirigé par un novice en politique, à la double nationalité croate et canadienne. "Notre objectif est d'améliorer la situation économique et politique en Croatie, ainsi que le niveau de vie des citoyens", a déclaré M. Oreskovic en s'adressant aux élus avant le vote. "Nous devons être préparés à prendre des décisions difficiles", a-t-il ajouté en présentant son programme axé surtout sur l'économie.

Le Premier ministre indépendant Tihomir Oreskovic au parlement croate à Zagreb, le 22 janvier.

M. Oreskovic, 49 ans, a fait sa carrière au sein du géant pharmaceutique Teva, dont il a été au cours des dix dernier mois le directeur financier en charge du marché mondial des médicaments génériques. Novice en politique, il est peu connu de ses compatriotes. Il a grandi et fait ses études au Canada.

L'économie croate, qui n'avait pas enregistré de croissance depuis 2008, a connu une hausse de 1,7% de son PIB en 2015, selon la Banque nationale (HNB) qui prévoit une croissance de 1,8% cette année.

Plus optimiste, M. Oreskovic table sur une hausse annuelle de 3% du PIB durant son mandat de quatre ans et annonce des investissements dans les secteurs de l'énergie, du tourisme et des infrastructures.

Dette, chômage et migrants

Ses principaux objectifs, a-t-il affirmé, seront de réduire d'ici 2020 la dette publique à moins de 80% du PIB, alors qu'elle frôle actuellement les 90%, et de ramener vers 2017 le déficit budgétaire en dessous de 3% du PIB, contre 5% actuellement.

Il a promis aussi de réduire le taux de chômage en dessous de 14%, contre 18% actuellement. Des analystes lui ont toutefois reproché de ne pas avoir fourni les solutions pour parer à ces difficultés.

"Le programme du gouvernement est tout à fait clair, c'est la politique d'austérité qui est réclamée par l'Union européenne", à laquelle la Croatie a adhéré en 2013, a dit l'analyste Tihomir Cipek. Le nouveau gouvernement croate devra parallèlement gérer la crise migratoire dans un pays qui a été traversé depuis septembre par plus de 600.000 réfugiés en route vers l'Europe occidentale.

"Nous allons consulter nos partenaires dans la région et au sein de la Commission européenne (ndlr, sur la manière de gérer la crise), mais notre principal message est que nous allons protéger les intérêts de la Croatie", a dit M. Oreskovic.

AFP/VNA/CVN

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