Le nouveau chancelier allemand à Paris pour sa première visite à l'étranger

Le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz a réservé vendredi 10 décembre sa première visite à l'étranger au président français Emmanuel Macron, qui compte sur le soutien de Berlin pour concrétiser une série de chantiers durant la présidence française de l'UE au premier semestre 2022.

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Le président Emmanuel Macron (gauche) reçoit le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz à l'Élysée, le 10 décembre à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Suivant une longue tradition de l'après-guerre, le social-démocrate Olaf Scholz, qui a succédé mercredi 8 décembre à Angela Merkel, s'est rendu à Paris aussitôt les premiers dossiers intérieurs pris en main à Berlin, à commencer par la crise sanitaire. Il a été accueilli avec un check du poing par Emmanuel Macron pour un déjeuner de travail, qui devait être en bonne partie consacré à l'Europe, à 21 jours de la présidence française de l'UE et au lendemain de la présentation de ses priorités par le chef de l'État.

Emmanuel Macron a fixé jeudi 9 décembre comme objectif de rendre l'Europe "puissante dans le monde", proposant de réformer Schengen pour mieux protéger les frontières européennes et Maastricht pour un nouveau cadre budgétaire. Signe de la place centrale de l'Europe pour la nouvelle équipe au pouvoir à Berlin, Olaf Sholz se rendra dans la foulée à Bruxelles pour y rencontrer les dirigeants des institutions de l'Union européenne et préparer le Sommet européen des 16 et 17 décembre.

Saluée par Paris, la feuille de route des quatre années à venir signée par Olaf Scholz avec ses alliés de coalition écologistes et libéraux témoigne d'ambitions nouvelles côté allemand en matière de politique européenne après la tiédeur des années Merkel sur le sujet.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, au siège de l'OTAN, le 9 décembre à Bruxelles.
Photo : AFP/VNA/CVN

Cet accord de coalition offre une "base de travail extrêmement solide" pour réformer l'Europe, a souligné le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, Clément Beaune. Sur plusieurs priorités de la présidence française, le salaire minium, la taxe carbone aux frontières de l'UE ou la souveraineté stratégique européenne, le nouveau gouvernement allemand s'est déjà montré allant.

"Vous pouvez compter sur nous "

"Du premier jour jusqu'au dernier, vous pourrez compter sur le soutien de l'Allemagne (..) pour que nous travaillions à une Europe forte et souveraine", a déclaré la nouvelle cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, qui a précédé la chancelière jeudi 9 décembre à Paris.

"C'est enfin la réponse au discours de la Sorbonne" d'Emmanuel Macron, dans lequel ce dernier plaidait il y a quatre ans pour de vastes réformes européennes, estime Pascale Joannin, directrice générale de la Fondation Robert Schuman. Angela Merkel n'avait que poliment pris note. Désormais, Berlin souhaite à terme "l'évolution de l'Union européenne vers un État fédéral européen", fonctionnant de manière décentralisée. Une initiative qui va au-delà même des propositions de Paris en matière d'intégration.

AFP/VNA/CVN

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