Le high-tech dans la culture maraîchère

La culture maraîchère avec des hautes technologies permet d’obtenir des produits de qualité répondant aux critères de marchés exigeants. Ces technologies sont appelées à se développer, notamment parce qu’elles favorisent l’agro-écologie et permettent d’exporter.

Unifarm, basée dans la province de Binh Duong (Sud), a été l’une des premières entreprises à se lancer dans l’application des hautes technologies dans la culture maraîchère, dès que la province a déclaré en 2008 vouloir encourager les entreprises à suivre cette tendance. En 2009, Unifarm a implanté une ferme de 460 hectares dans la commune d’An Thai et développé des modèles de production en serre grâce notamment à des techniques appliquées dans les kibboutzim israéliens. Un an après, l’entreprise a connu ses premiers succès. En 2010, dès la première récolte, Unifarm s’est vu attribuer le certificat Global GAP (*) pour ses tomates, aubergines, poivrons et melons Galia.

Les tomates de marque Unifarm sont appréciées par les consommateurs.

«Nous visons des techniques agricoles révolutionnaires et des pratiques agricoles répondant aux normes Global GAP, présente Pham Quôc Liêm, directeur de l’entreprise. La culture high-tech permet aux cultures d’Unifarm d’obtenir des rendements élevés».

En particulier, grâce aux techniques de l’hydroponie (culture hors-sol) et l’arrosage automatique mécanisé, les cultures de melons Galia et poivrons ont donné des rendements de 100 tonnes/ha, les aubergines cultivées en plein air, de 80 tonnes/ha, soit beaucoup plus que la culture traditionnelle, permettant à l’entreprise de dégager des chiffres d’affaires élevés. Un exemple : ses vergers de melons et de poivrons sont capables de donner un chiffre d’affaires de 600 millions de dôngs/ha à chaque récolte.

Actuellement, l’enseigne Unifarm est présente dans de grandes chaînes de supermarchés du pays comme Metro, Co.op Mart, Big C. En 2012, elle a conclu des contrats d’exportation d’aubergines et de gombos au Japon et de bananes en Corée du Sud.

Les plantes aromatiques de retour en Europe

Mi-2012, le Département de protection des végétaux (ministère de l’Agriculture et du Développement rural) a suspendu l’exportation vers l’Union européenne (UE) de trois plantes aromatiques (basilic/menthe aquatique, céleri, panicaut) et de deux fruits (margosier piquant et poivron). Raison invoquée : découverte de teneurs en insecticides élevées. Ledit Département a demandé aux entreprises de production et d’exportation des plantes aromatiques de prendre des mesures pour garantir des exportations stables et durables de ces produits vers les marchés rigoureux, dont l’UE. Cela s’est traduit par le renouvellement des méthodes de culture et l’introduction des hautes technologies.

Grâce à l’application des hautes technologies, les plantes aromatiques de plusieurs entreprises de Hô Chi Minh-Ville se sont ouvertes les portes - bien gardées - du marché européen.

Deux sarl à Hô Chi Minh-Ville, Rông Do et Thinh Cat, ont annoncé se lancer dans cette orientation. Rông Do a décidé d’appliquer des hautes technologies dans sa ferme, dont des systèmes d’arrosage automatique. «Par rapport à la production traditionnelle, la culture high-tech est plus coûteuse. Mais en échange, nous récoltons des produits de qualité», affirme Mai Xuân Thin, directeur chargé des exportations de cette sarl. Après six mois, Rông Do a vu ses premiers lots de poivrons frais passer les contrôles stricts des importateurs européens.

La sarl Thinh Cat, elle, est aussi un autre bon exemple. Elle fait construire une nouvelle ferme de production de plantes aromatiques d’un hectare dans le district de Cu Chi. Cette ferme, dotée d’un système de prévention des épidémies et des insectes nuisibles, se divise en petits espaces au service de la production de «A à Z» : semence, culture, récolte, transformation et emballage. Mi-2013, 300 kg de menthes aquatiques ont été exportés pour l’UE, franchissant avec succès les barrières techniques de ce marché. Thinh Cat continue de recevoir des commandes de partenaires européens. En décembre 2013, ses panicauts ont débarqué sur le vieux continent. «Nous avons signé des contrats avec des partenaires européens pour exporter des plantes aromatiques fraîches. Chaque semaine, 500 kg de menthe aquatique, 150 kg de panicauts et 50 kg de poivrons partent vers l’Europe», informe Dông Dang Huân, directeur de l’établissement.

D’après lui, les besoins en plantes aromatiques de l’UE sont tels que Thinh Cat ne peut répondre à toute la demande. Aussi l’entreprise programme-t-elle d’élargir ses cultures de céleris et de margosiers piquants.

Linh Thao/CVN

(*) Global GAP constitue d'une série de normes de traçabilité et de sécurité alimentaire, reconnues au niveau mondial, pour les productions agricoles et aquacoles. Ces normes sont basées sur des bonnes pratiques agricoles. L'objectif est de rassurer les consommateurs sur la manière dont les produits alimentaires sont produits en minimisant les impacts des activités agricoles sur l'environnement, en diminuant l'utilisation des intrants artificiels et en garantissant une approche responsable de la santé et de la sécurité des travailleurs, ainsi que du bien-être des animaux.

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