Gaza
Le Hamas annonce un cessez-le-feu avec Israël après un accès de tension

Le Hamas a annoncé lundi soir 25 mars la conclusion d'un cessez-le-feu entre les groupes armés palestiniens de Gaza et Israël, sur intercession égyptienne, après un accès de tensions ayant fait craindre une nouvelle confrontation ouverte dans un contexte hautement volatil.

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Des flammes et de la fumée s'élèvent de la ville de Gaza lors de frappes israéliennes le 25 mars.

"Les efforts égyptiens ont débouché sur la conclusion d'un cessez-le-feu entre l'occupant et les organisations de résistance", a dit dans un communiqué Fawzi Barhoum, un porte-parole du Hamas, le mouvement islamiste qui gouverne sans partage l'enclave sous blocus coincée entre Israël, Égypte et Méditerranée. Aucune confirmation n'a été obtenue de la part d'Israël qui, par le passé, s'est gardé de corroborer de tels accords négociés secrètement par l'entremise de l'Égypte avec les Palestiniens.

Quelques instants auparavant, la bande de Gaza, éprouvée par les guerres, la pauvreté et les blocus israélien et égyptien, ainsi que ses environs étaient le théâtre d'une poussée de fièvre pour la énième fois depuis la guerre de 2014 et, au-delà. La langue de terre résonnait dans la nuit des frappes israéliennes, des tirs de roquettes palestiniennes et des sirènes d'alarme déclenchées dans les localités israéliennes riveraines de Gaza. Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de multiples tirs de roquettes du nord de Gaza en direction d'Israël. L'armée israélienne a indiqué avoir frappé "des dizaines de cibles terroristes" à Gaza. Sept Palestiniens ont été blessés, selon les secours gazaouis.

Bureau de Haniyeh touché

Les hostilités, déclenchées par un tir de roquette en provenance de Gaza qui avait fait sept blessés au nord de Tel-Aviv la nuit précédente, sont survenues dans un environnement extrêmement sensible, après des semaines de tensions, des manifestations de contestation interne dans la bande de Gaza, et à deux semaines d'élections parlementaires israéliennes à l'issue incertaine.

Une maison frappée par un tir de roquette à Mishmeret, au nord de Tel-Aviv, le 25 mars en Israël.

Elles se sont produites en pleine visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, et quelques jours avant une grande mobilisation attendue à Gaza contre le blocus imposé depuis plus de dix ans par Israël à l'enclave palestinienne. Ripostant au tir de roquette de la nuit de dimanche à lundi, les appareils israéliens ont frappé et gravement endommagé le bureau d'Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, ont rapporté des témoins. Rien n'indique que M. Haniyeh se trouvait dans son bureau.

Israël a aussi détruit totalement deux autres bâtiments dans la ville de Gaza, ont indiqué des témoins. L'un de deux étages abritait secrètement des services de renseignement du Hamas, l'autre de cinq étages hébergeait des activités militaires du mouvement selon l'armée israélienne. L'armée israélienne a accusé le Hamas d'être l'auteur du tir de la nuit précédente, qui, selon elle, a parcouru 120 km avant de retomber au nord de Tel-Aviv. Le Hamas a nié et un responsable du mouvement avait invoqué un tir inopiné causé par le mauvais temps. Les représailles israéliennes ont commencé au moment précis où le Premier ministre israélien était reçu par le président américain Donald Trump.

"Au moment où nous parlons, Israël est en train de répondre avec force à l'agression gratuite" qu'a constitué le tir de roquette, a dit M. Netanyahu. M. Trump a dénoncé une "attaque méprisable" et évoqué "le droit absolu" d'Israël à se défendre. Grand allié de M. Netanyahu, M. Trump lui a fait un cadeau de prix en officialisant la reconnaissance par Washington de la souveraineté israélienne sur la partie du Golan syrien annexée par Israël, malgré la réprobation suscitée à l'étranger par cette nouvelle rupture du président américain avec le consensus international au profit de l'Etat hébreu.

Depuis mars 2018, au moins 258 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens, la grande majorité lors de manifestations, souvent accompagnées de violences, le long de la frontière, d'autres dans des frappes israéliennes. Deux soldats israéliens ont été tués. L'ONU, l'UE, la France ont condamné le tir de roquette de Gaza la nuit de dimanche 24 mars à lundi 25 mars.


AFP/VNA/CVN

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