Le groupe État islamique perd sa dernière ville en Syrie

Le groupe jihadiste État islamique (EI) a perdu jeudi 9 novembre la dernière ville encore sous son contrôle en Syrie, après avoir été chassé de Boukamal par le régime et ses alliés lors d'une opération éclair.

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Des forces irakiennes se tiennent près du poste Al-Qaïm à la frontière avec la Syrie le le 8 novembre.

Après une montée en puissance spectaculaire en 2014 et la conquête de vastes territoires en Irak et en Syrie, le groupe jihadiste se retrouve pris en étau dans quelques zones à la frontière entre ces deux pays.

Jeudi 9 novembre, les jihadistes ont perdu Boukamal, dans la province de Deir Ezzor dans l'est syrien, tout près de la frontière irakienne.

"Nos forces armées, en coopération avec les forces supplétives et alliées, ont libéré Boukamal", a annoncé l'armée dans un communiqué. "La libération de Boukamal revêt une grande importance, car elle représente l'échec du projet du groupe terroriste dans la région".

Après de violents combats, "les jihadistes se sont retirés vers l'est de la province de Deir Ezzor", a précisé le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

L'EI ne contrôle plus que 30% de la province, selon l'OSDH - une vingtaine de villages et de localités le long de l'Euphrate, et des secteurs désertiques dans l'Est et le Sud.

De l'autre côté de la frontière, en Irak, le groupe jihadiste contrôle la localité de Rawa et ses environs désertiques, où il s'est retranché après avoir perdu les villes sous son contrôle, reconquise par les forces irakiennes avec le soutien de la coalition internationale.

L'armée irakienne était déployée jeudi 9 novembre le long de la frontière, marquée par des remblais de terre et des tranchées.

Côté syrien, des drapeaux de l'EI étaient encore visibles en bord de route.

Risque de famine

Une famille partage un maigre repas à base de choux et de maïs dans la Ghouta orientale assiégée près de Damas, le 6 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées par les combats à Deir Ezzor - dont 120.000 ces dernières semaines seulement pour la bataille de Boukamal selon l'ONU - nombre d'entre eux vivant dans des conditions difficiles dans des camps dans le désert.

Ailleurs en Syrie, l'EI est présent dans deux quartiers périphériques de Damas, Yarmouk et Hajar al-Aswad, et dans quelques poches de la province centrale de Homs et dans le sud syrien.

Sur un autre front de la guerre, l'ONU a demandé l'évacuation de 400 malades, dont 29 sont en danger de mort y compris 18 enfants, de la Ghouta orientale, une zone rebelle près de Damas assiégée depuis 2013 par le régime. Elle a appelé à un "cessez-le feu" afin de faciliter ces évacuations.

AFP/VNA/CVN

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