Le gouvernement Merkel menacé par une crise autour des migrants

La coalition gouvernementale d'Angela Merkel en Allemagne menace d'être emportée par un conflit autour des migrants, après que sa composante la plus à droite a jugé dimanche 1er juillet insuffisantes les propositions de la chancelière pour réduire le nombre de demandeurs d'asile.

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La chancelière allemande Angela Merkel, le 29 juin à Bruxelles.

Après plus de deux semaines de tensions entre la chancelière conservatrice et le parti bavarois CSU, à sa droite, le conflit devait en principe être tranché dans la soirée: un compromis, ou un possible éclatement de la fragile coalition mise sur pied en mars.

En cause: les suites de la décision controversée d'Angela Merkel d'ouvrir les portes du pays en 2015 à des centaines de milliers de demandeurs d'asile.

Membre de sa coalition gouvernementale, la CSU exige que les migrants arrivant à la frontière allemande mais déjà enregistrés dans un autre pays de l'UE - ce qui est le cas de la grande majorité d'entre eux - soient désormais refoulés. Il a fixé un ultimatum à début juillet.

Effet domino

Angela Merkel refuse de crainte d'un "effet domino" dans toute l'Europe. Elle pensait pouvoir amadouer ce parti opposant grâce aux mesures prises lors du dernier sommet européen pour réduire les flux migratoires vers l'Europe et au sein de l'UE.

Mais son ministre de l'Intérieur Horst Seehofer, qui est aussi président de la CSU, les a qualifiées dimanche 1er juillet d'"insuffisantes" lors d'une réunion à huis clos du parti. M. Seehofer prévoit de faire une déclaration publique tard dans la soirée, peut-être pas avant 21h00 GMT, tant l'enjeu est important.

Angela Merkel a jugé elle dimanche 1er juillet que les mesures européennes, avec notamment une plus grande surveillance des frontières extérieures de l'UE mais aussi une meilleure coopération pour empêcher les demandeurs d'asile de se déplacer d'un pays à un autre, étaient "équivalentes" aux exigences de son ministre.

M. Seehofer a aussi rejeté dimanche 1er juillet une proposition de compromis au niveau national avancée samedi par la chancelière.

Plutôt que de refouler à la frontière les migrants déjà enregistrés ailleurs, elle a suggéré de les installer dans des sortes de centres, appelés "centres d'ancrage", jusqu'à ce que leurs dossiers aient été examinés.

AFP/VNA/CVN

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