France
Le gouvernement affirme son "attachement" à la hausse automatique du SMIC

Le gouvernement s'est dit mardi 5 décembre "attaché" au principe d'une progression automatique du SMIC, écartant une proposition du groupe d'experts sur le salaire minimum qui suggère de revenir sur ce principe, suscitant de vives critiques chez les syndicats.

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Figurines de salariés payés au SMIC, photographiées à Lille, le 4 décembre 2015

Le groupe d'experts sur le Smic, consulté chaque année depuis 2008 avant chaque revalorisation, s'est prononcé, une fois de plus, contre un "coup de pouce" au 1er janvier.

Le 1er janvier 2017, le SMIC avait augmenté de 0,93%, atteignant 1.480 euros brut mensuels (9,76 euros l'heure) et 1.151 euros net.

À défaut de coup de pouce, le SMIC bénéficie chaque année d'une hausse mécanique, calculée selon deux critères : l'inflation constatée pour les 20% de ménages aux plus faibles revenus et la moitié du gain de pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier et employé.

Même cette hausse est remise en cause par les auteurs du rapport. Ils appellent à "réformer" la formule, préconisant soit d'indexer le SMIC uniquement sur l'inflation, soit de "supprimer toute règle d'indexation obligatoire". "Une réforme du mode de revalorisation automatique du SMIC apparaît nécessaire", écrivent-ils.

Pour eux, la formule actuelle a conduit à un SMIC "élevé comparé à ses homologues étrangers" mais "peu efficace pour lutter contre la pauvreté". Et "la rapidité de la croissance du SMIC" est "coûteu(se) pour les finances publiques", du fait des exonérations de cotisations sociales consenties depuis les années 1990.

L'idée de supprimer toute indexation a été écartée par le ministère du Travail, qui s'est dit mardi 5 décembre "attaché au principe d'une progression automatique".

Les règles actuelles "visent légitimement à préserver le pouvoir d'achat des travailleurs au SMIC", insiste-t-il, soulignant que "tout travail doit être rémunéré par un salaire juste et décent".

Toutefois, le gouvernement n'enterre pas le rapport pour autant. Il rappelle que l'actuel mode de calcul remonte à 1970 et souligne que les propositions pour revoir ce mode de revalorisation "s'intègreront" dans les réflexions en cours, notamment sur "le développement de l'intéressement - participation".

AFP/VNA/CVN

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