Le Gabon et le Togo rejoignent le Commonwealth

Le Gabon et le Togo ont rejoint samedi 25 juin le Commonwealth, devenant ainsi les dernières nations sans liens historiques avec le Royaume-Uni à entrer dans le club anglophone dirigé par la reine Elizabeth II.

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Premier rang, de gauche à droite : le Premier ministre britannique Boris Johnson, le président rwandais Paul Kagame, la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland et le prince Charles, le 24 juin à Kigali, au Rwanda.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Commonwealth, qui est composé de 54 pays dont la plupart sont d'anciennes colonies britanniques, a accepté la demande d'adhésion du Togo et du Gabon au dernier jour de son sommet au Rwanda.

"Nous avons admis le Gabon et le Togo comme nouveaux membres, et nous leur souhaitons tous la bienvenue dans la famille du Commonwealth", a déclaré le président rwandais Paul Kagame lors de la conférence de presse de clôture. Le Gabon et le Togo, pays francophones d'Afrique de l'Ouest, sont les premiers nouveaux membres à rejoindre le Commonwealth depuis le Rwanda en 2009.

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a déclaré que l'adhésion au Commonwealth et ses 2,5 milliards de consommateurs offraient de nouvelles opportunités économiques et éducatives et suscitait un "engouement" pour l'anglais parmi ses compatriotes.

"L'adhésion du Togo est motivée par le désir d'étendre son réseau diplomatique, politique et économique (...) et de se rapprocher du monde anglophone", a-t-il déclaré. Elle permet également à la petite nation en développement de 8,5 millions d'habitants de redéfinir les relations bilatérales avec le Royaume-Uni en dehors de l'UE après le Brexit, a-t-il ajouté.

Les deux pays francophones ont également demandé leur adhésion au Commonwealth ces dernières années pour s'éloigner de la France, ont estimé des analystes. Pour le politologue togolais Mohamed Madi Djabakate, cette décision sera bien accueillie car l'influence française au Togo est souvent critiquée.

"L'adhésion n'a pas été discutée avec le peuple togolais. C'est une décision unilatérale du gouvernement", qui n'est toutefois pas impopulaire auprès des Togolais qui "progressivement voient en la politique étrangère de la France les raisons de la stagnation du pays", estime-t-il.

"Le Togo rejoint le Commonwhealth qui, pour beaucoup, est mieux que le partage de la langue et de la culture française qui à la fin de la journée ne fait pas la promotion du développement", selon l'analyste.

AFP/VNA/CVN

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