Le G7 prêt, sur le principe, à se sevrer du pétrole russe

"Le G7 tout entier s'est engagé aujourd'hui à interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe", a annoncé dimanche 8 mai la Maison Blanche dans un communiqué.

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Une raffinerie de Gazprom Neft à Moscou, en Russie, le 28 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le sevrage se fera "d'une manière appropriée et raisonnée", écrivent les chefs d'État et de gouvernement des pays du G7 dans leur communiqué final, qui ne précise toutefois pas quels engagements exactement a pris chacun d'eux, à savoir l'Allemagne (qui en a la présidence cette année), le Canada, les États-Unis, la France, l'Italie, le Japon, et le Royaume-Uni.

Les Occidentaux font preuve jusqu'ici d'une très étroite coordination dans leurs annonces de sanctions contre la Russie, mais n'avancent pas au même rythme quand il s'agit de pétrole et de gaz russe.

Les États-Unis, qui n'en étaient pas de grands consommateurs, ont d'ores et déjà interdit l'importation d'hydrocarbures russes.

Les États membres de l'Union européenne, sous pression pour se joindre au mouvement, mais beaucoup plus dépendants de la Russie, continuaient dimanche 8 mai à mener de difficiles tractations pour mettre en place un embargo sur le pétrole russe.

Le projet est freiné par plusieurs États membres, notamment la Hongrie.

Washington a de son côté annoncé dimanche 8 mai dans un communiqué de la Maison Blanche une nouvelle salve de sanctions contre la Russie, autour de deux axes majeurs : les médias, et l'accès des entreprises et des grandes fortunes russes aux services de conseil et de comptabilité dont les Américains et les Britanniques sont les grands spécialistes mondiaux.

Les États-Unis vont sanctionner les chaînes de télévision Pervy Kanal, Rossiïa-1 et NTV. Il sera interdit à toute entreprise américaine de les financer par de la publicité ou de leur vendre des équipements.

Autre axe d'attaque de Washington : interdire la prestation de services "d'audit, de management, de conseil, de marketing, tous les services utilisés pour faire fonctionner des entreprises multinationales, mais aussi potentiellement pour contourner les sanctions ou dissimuler des richesses mal acquises", a dit un haut responsable de la Maison Blanche, qui a requis l'anonymat.

Elle a souligné que si les Européens avaient les liens industriels les plus étroits avec la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni dominaient en revanche l'univers des services, au travers notamment des "Big Four", les quatre géants mondiaux de l'audit et du conseil Deloitte, EY, KPMG et PwC.

Dans son communiqué, le G7 dans son entier se dit également décidé à "interdire ou empêcher la fourniture de services clé" à la Russie.

AFP/VNA/CVN

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