Le Figaro développe ses ventes en ligne, mais croit toujours à l'imprimé

Le groupe Le Figaro, qui s'attend cette année à une nouvelle progression de son activité et à des résultats toujours positifs, veut développer ses abonnements numériques tout en lançant de nouveaux projets dans le papier, a annoncé son directeur général Marc Feuillée.

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Une femme lit la nouvelle maquette du quotidien français “Le Figaro”, le 2 octobre 2005 dans les nouveaux locaux du quotidien à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

En 2018, le chiffre d'affaires du groupe devrait atteindre 620 millions d'euros, soit une hausse de près de 13%, à la suite notamment des acquisitions réalisées l'an dernier du groupe de voyages sur mesure Marco Vasco et du réseau social professionnel Viadeo, a précisé Feuillée.

Le groupe devrait en outre dégager un résultat d'exploitation "à peu près du même ordre" qu'en 2017, où il s'est élevé à 34 millions d'euros, tandis que le résultat net, dont le montant n'est pas dévoilé, devrait rester positif.

"Nos résultats sont en progression et nous pensons avoir mis en oeuvre un modèle de croissance équilibrée", s'appuyant sur "la transformation de nos activités, la déclinaison de nos marques, et la diversification", a commenté le dirigeant.

Dans le cadre de sa transformation numérique, le groupe a ouvert des discussions sur un accord de rupture conventionnelle collective, qui entraînerait la suppression de 40 à 50 postes, mais s'accompagnerait de créations d'emplois équivalentes, voire supérieures.

"Les discussions se poursuivent et j'espère qu'elles vont aboutir", a précisé le patron du groupe.

Pour l'année en cours, le groupe va poursuivre le développement des abonnements à son offre "premium", 100% numérique, qui lui permet d'afficher une hausse de 0,7% de sa diffusion.

Le groupe vise 100.000 abonnés premium l'an prochain contre 80.000 actuellement, et prépare en outre une refonte au deuxième semestre de son site principal (lefigaro.fr), en version fixe et mobile, pour le rendre plus adapté aux smartphones.

Mais il ne délaisse pas pour autant le papier. "Nous croyons énormément à l'imprimé", assure le directeur général.

Une page du “Figaro” le 12 novembre 1918 annonçant la capitulation de l'Allemagne et la signature de l'armistice.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ainsi, le groupe prépare entre autres le lancement en mars d'une version imprimée du Journal des femmes, puis en avril d'une nouvelle maquette du Figaro Magazine, qui fêtera ses 40 ans. Il va également créer plusieurs nouveaux cahiers mensuels pour le quotidien, dont un dédié à la high tech en collaboration avec sa filiale le Journal du Net, un autre dédié à l'immobilier en s'appuyant sur ses activités dans ce domaine, et enfin un cahier consacré aux "décideurs", en association avec ses marques Cadremploi et Viadeo.

Parmi les priorités du secteur, Feuillée dit soutenir la restructuration du groupe Presstalis, mais souligne la nécessité de réformer "rapidement" un système de distribution de la presse française qu'il juge "exsangue".

Surtout, il appelle Facebook et Google à établir "un vrai dialogue et une vraie prise en compte des besoins des médias".

Les deux groupes accaparent "plus de 90% des recettes publicitaires sur le mobile, où se situe la croissance du marché publicitaire, et les journaux n'ont que des miettes, à l'heure où nous devons faire des efforts pour investir dans nos contenus, et ce alors même que nos audiences numériques battent des records", déplore-t-il.

"Si cette question ne trouve pas de solution, tous les médias du monde seront en grand danger", dit-il.

Il a souligné le bon démarrage de Skyline, l'alliance publicitaire lancée l'été dernier par Le Figaro et Le Monde, et évoque la possibilité qu'elle puisse s'étendre à la presse locale, voire à terme à des partenaires internationaux.

Cependant, "les alliances ne sont pas suffisantes. La puissance du duopole (formé par Facebook et Google, NDLR) est telle qu'elles ne peuvent pas être la seule réponse car les enjeux sont beaucoup plus considérables", prévient-il.

AFP/VNA/CVN

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