Le CSE de Hop! s'oppose au plan de départs et se prépare à "une bataille juridique"

Le CSE de la compagnie aérienne Hop!, filiale d'Air France, s'est opposé dans la nuit de mercredi à jeudi 24 décembre au plan de départs prévoyant la suppression de 1.007 emplois, promettant "une grosse bataille juridique" si celui-ci est homologué, a appris l'AFP de sources syndicales.

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Sur le réseau court-courrier assuré par Hop!, la compagnie perdait environ 200 millions d'euros par an en 2019.

Après quatre mois de négociations, le plan présenté en comité social et économique (CSE) de lundi à mercredi 23 décembre était "le même document que celui qu'on avait eu les 12 et 13 août", lors du dernier CSE de la compagnie de court-courrier, a regretté Joël Rondel, secrétaire CGT du comité.

La direction de Hop! envisage un plan de départs volontaires (PDV) - plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui pourrait mener à la suppression de 1.007 emplois dont 317 pilotes, 286 personnels navigants commerciaux et 404 personnels au sol, sur un effectif de 2.421 emplois en équivalent temps plein (ETP) à fin mai.

Les membres du CSE ont très majoritairement voté contre les deux volets du plan (sa justification économique et les mesures d'accompagnement proposées).

"On n'a pas rendu les armes", a ajouté Joël Rondel, qui s'attend à présent à ce que le plan de départs soit, malgré l'opposition du CSE dont l'avis n'est que consultatif, déposé pour homologation à la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi). Si celle-ci homologue le PDV-PSE, que la direction compte ouvrir dès janvier 2021 et clore en octobre 2022, "ce sera une grosse bataille juridique devant le tribunal administratif", a-t-il prévenu.

Ce plan "va se faire dans le mépris du droit français", a ajouté Etienne Rossignol, membre UNAC (Union des navigants de l'aviation civile) du CSE.

L'une des dispositions les plus discutées est le sort réservé aux personnels navigants, qu'ils soient techniques (pilotes) ou commerciaux (stewards et hôtesses) souhaitant aller chez Air France: ils perdraient alors leur ancienneté et reviendraient au bas de l'échelle des salaires, avec une perte de revenu pouvant monter jusqu'à la moitié de celui-ci, ont dénoncé deux navigants membres du CSE. En cause, selon eux, le refus des pilotes d'Air France d'être mis en concurrence avec de nouveaux arrivants.

Au total, 8.500 emplois en ETP doivent être supprimés d'ici 2022 au sein des compagnies Air France et Hop! dans le cadre du plan de transformation du groupe.

Le schéma de transformation d'Air France, lancé avant la crise du COVID-19 et accéléré avec l'effondrement du trafic dû à la pandémie, prévoit une "rationalisation du réseau et une montée en puissance de Transavia", la compagnie low-cost du groupe jusqu'ici positionnée sur le moyen-courrier, sur les liaisons intérieures.


AFP/VNA/CVN

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