Le CPTPP offre plus d’opportunités que de défis à la filière bois

La filière bois vietnamienne place tant d’espoir dans l’Accord global et progressiste de partenariat transpacifique (CPTPP) qui a été signé le 8 mars par onze pays des deux rives du Pacifique, dont le Vietnam.

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Le CPTPP, une fois entré en vigueur, devra largement profiter à la filière bois vietnamienne.
Photo : Vu Sinh/VNA/CVN

Avec le CPTPP, les opportunités sont plus nombreuses que les défis pour la filière bois, a déclaré le vice-président de l’Association du bois et des produits forestiers du Vietnam (Viforest), Nguyên Tôn Quyên.

La filière bois cultive des relations de longue date avec des marchés importants tels que le Japon, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et Singapour. Elle entretient aussi de bonnes relations avec le Canada, le Pérou, le Chili, a-t-il fait valoir.

Les chiffres en témoignent : les exportations vietnamiennes de bois et de ses dérivés sont évaluées à plus d’un milliard de dollars au Japon, à quelques centaines de millions de dollars en Australie ou en Nouvelle-Zélande, et ont bondi en Malaisie.

Le CPTPP prévoit une levée des barrières douanières et des barrières non-tarifaires, comme la mise en place de normes communes dans plusieurs secteurs d'activités, entre ces 11 pays rassemblant près de 500 millions de personnes et représentant 13,5% de l’économie mondiale.

Les opportunités de développement s’avèrent énormes quand plusieurs droits de douane seront ramenés à zéro une fois l’accord entré en vigueur. Les mêmes droits de douane s’appliqueront au bois importé par un pays et exporté vers d’autres membres, aidant à réduire les coûts et à améliorer la compétitivité des produits.

Mais tout cela n’est pas aussi important que la réduction également à zéro des droits de douane sur les équipements de transformation du bois. C’est justement ce que les entreprises du secteur espèrent le plus de cet accord, a indiqué Nguyên Tôn Quyên.

En outre, ce traité de libre-échange devrait élargir davantage l’afflux de capitaux pour l’industrie du bois. Les fonds, qui provenaient autrefois de sources chinoises, sont de plus en plus engagés par des investisseurs japonais.

Le vice-président de la Viforest a cependant estimé que les entreprises vietnamiennes ont encore à envier à leurs homologues de dix autres pays membres du CPTPP, d’où la nécessité d’élever leur niveau d’administration des affaires.

Pour le vice-président de l’Association de l’artisanat et de la transformation du bois de Hô Chi Minh-Ville, Huynh Van Hanh, les entreprises doivent diversifier leurs produits et trouver de nouveaux débouchés en privilégiant notamment les marchés avec lesquels le Vietnam a signé un accord de libre-échange.

Il est aussi important de créer des zones de matières premières pour avoir un stock toujours abondant et disponible. Il faut investir massivement dans l’innovation et les nouvelles technologies afin d’améliorer la qualité des produits transformés, a-t-il souligné.

Le Vietnam a exporté environ 8 milliards de dollars de bois et de produits dérivés en 2017. Compte tenu de la dynamique de croissance actuelle, les exportations devraient 10 milliards de dollars d’ici 2020.


VNA/CVN

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