Le COVID-19 se propage dans le monde

Les conséquences de l'épidémie de nouveau coronavirus COVID-19 ne cessaient de se faire sentir dimanche 1er mars à travers la planète, avec la fermeture du musée le plus visité au monde, le Louvre à Paris, tandis qu'en Chine, le nombre de contaminations repartait à la hausse et qu'il explosait en Italie avec 500 nouveaux cas en 24h00.

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Des agents de santé publique vérifient la température d'officiers de police, le 1er mars à Bangkok.

Lieu emblématique du tourisme dans la capitale française qui a accueilli 9,6 millions de visiteurs en 2019, le Louvre a gardé ses portes closes dimanche 1er mars, le personnel ayant invoqué son droit à cesser le travail en raison de l'épidémie de coronavirus, a annoncé la direction, sans préciser s'il rouvrirait lundi 2 mars.

La France, nouveau foyer aigu de la contamination en Europe, recense au moins cent personnes atteintes par le nouveau coronavirus, dont deux sont mortes.

Sa voisine d'Outre-Rhin enregistre, elle, 129 cas. Plus de de la moitié des malades allemands viennent de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, là où un couple infecté avait participé le week-end dernier au carnaval de Heinsberg, un événement très populaire.

Toutefois, l'épidémie qui s'approchait dimanche 1er mars des 3.000 morts pour plus de 87.500 cas dans une soixantaine de pays, restait concentrée en Chine qui a près de 80.000 cas pour 2.870 décès.

En dehors de la province du Hubei, à l'épicentre de l'épidémie, une reprise de l'activité, paralysée depuis fin janvier par les mesures anticontagion, est perceptible dans le pays, notamment avec la réapparition de quelques embouteillages à Pékin aux heures de pointe.

Mais le pays n'en a pas fini avec la pneumonie virale apparue en décembre.

La commission nationale (ministère) de la Santé a annoncé le 1er mars 573 nouveaux cas de contamination, le total le plus lourd depuis une semaine.

Une patiente guérie sort de l'hôpital à Wuhan le 1er mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

On reste toutefois loin des chiffres annoncés pendant la première quinzaine de février, lorsque le nombre de nouveaux cas dépassait chaque jour largement le millier.

Mais le nombre de nouvelles contaminations remonte pour la deuxième journée consécutive, après être tombé vendredi à 327, le chiffre le plus bas depuis plus d'un mois.

Le bilan des décès est en revanche en baisse, avec 35 morts contre 47 annoncés samedi.

L'épidémie semble chaque jour davantage cantonée au Hubei : tous les décès annoncés dimanche 1er mars sauf un y sont à déplorer, ainsi que tous les nouveaux cas de contamination sauf trois.

Si la contagion a globalement diminué grâce à des mesures de quarantaine visant plus de 50 millions de personnes, d'autres pays deviennent à leur tour des sources de propagation du COVID-19, au premier rang desquels la République de Corée, l'Italie et l'Iran.

Ce dernier pays a fait état dimanche 1er mars de 11 nouveaux décès, portant le bilan officiel à 54 morts. Le service en farsi de la BBC évoque cependant un bilan beaucoup plus lourd, au moins 210 morts, un chiffre démenti par les autorités.

Quant à la République de Corée, le deuxième pays le plus touché après la Chine, elle recense dimanche 586 cas supplémentaires, pour un total de 3.736 contaminations, dont 18 mortels.

Foyer italien

Des médecins vérifient la température de voyageurs arrivés du Kurdistan, le 1er mars à Semalka, en Syrie.

En Europe, l'Italie est devenu le principal épicentre de l'épidémie, au-delà même du continent : les trois premiers cas de coronavirus en République Tchèque sont trois voyageurs revenant du Nord de l'Italie, comme l'étaient les trois premiers cas d'infection au Mexique.

L'Italie a enregistré près de 500 nouveaux cas de contamination au nouveau coronavirus en 24 heures, ont annoncé dimanche 1er mars les autorités sanitaires.

Depuis le début de l'épidémie, près de 1.700 personnes ont été testées positives. Elles étaient 1.128 samedi 29 février et 888 vendredi 28 février. Cinq décès supplémentaires ont été enregistrés, faisant passer le bilan à 34.

La contagion fait redouter une crise économique d'ampleur planétaire. Avant la réouverture lundi 2er mars des marchés asiatiques et européens, les places boursières des pays du Golfe, ouvertes du dimanche au jeudi, ont dégringolé, perdant jusqu'à 10% (au Koweit) à l'instar des autres places mondiales qui ont subi la semaine dernière leur plus forte baisse depuis la crise financière de 2008.

Certaines entreprises ou grands groupes commencent à sentir les effets de propagation du coronavirus sur leur chiffre d'affaires. Dimanche 1er mars, la compagnie aérienne israélienne El Al a déclaré qu'elle envisageait de licencier 1.000 de ses 6.000 employés en raison de pertes financières causées par l'annulation de plusieurs vols à l'étranger en lien avec l'épidémie.

Plusieurs pays comme l'Allemagne ou l'Italie prévoient déjà des mesures d'aides et débloquent des fonds pour les secteurs affectés.

Après le premier décès sur le sol américain, c'est au tour de l'Australie de déplorer un mort du coronavirus : un ancien passager du Diamond Princess, le paquebot resté en quarantaine pendant plusieurs semaines au Japon, où plus de 700 cas s'étaient déclarés.

Les 130 derniers membres d'équipage, derniers confinés, ont fini par débarquer, ont indiqué les autorités japonaises.

Outre le décès dans l'État de Washington, 21 cas ont été recensés aux États-Unis, auxquels s'ajoutent 47 malades rapatriés dans le pays. plusieurs patients diagnostiqués ces derniers jours n'avaient aucun lien connu avec un foyer de l'épidémie, ce qui laisse penser que la maladie commence à se propager sur le sol américain, encore très épargné.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a porté en fin de semaine à "très élevé", son niveau de menace le plus élevé. Elle a averti que se croire à l'abri du COVID-19 serait une "erreur fatale".


AFP/VNA/CVN

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