Angleterre
Le COVID-19 assombrit l'emblématique "Boxing Day" du foot

Traditionnelle fête du football anglais, avec sa débauche de matches entre Noël et le Nouvel An, le "Boxing Day" est assombri cette année par la résurgence du COVID-19, renvoyant la puissante Premier League au traumatisme du confinement du printemps qui l'avait stoppée net.

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Le gardien de Liverpool, Alisson Becker, et sa défense font face aux joueurs de Wolverhampton, lors d'un match du "Boxing Day" à Anfield, le 29 décembre 2019.
Photo : AFP/VNA/CVN

À l'heure où le reste de l'Europe du foot fait relâche, les supporters ont toujours été alléchés à l'idée de ces matches concentrés entre le 26 et le 30 décembre : 20 rencontres sont prévues cette année, toutes télévisées.

Dans une saison particulièrement ouverte, ce tournant habituel du championnat, où les ambitions peuvent s'affirmer ou s'évaporer, s'annonce particulièrement passionnant sur les pelouses.

Mais le COVID est revenu hanter la Premier League comme les fantômes de Noël du conte de Dickens.

Les clubs anglais espéraient avoir laissé derrière eux le plus dur de cette période très difficile et ils se réjouissaient du retour des fans dans les stades début décembre, sauf dans les quelques villes soumise aux règles du troisième et dernier niveau d'alerte sanitaire.

Londres en état d'alerte 

Malheureusement, le gouvernement a dû créer le week-end dernier un quatrième niveau d'alerte qui concernait notamment Londres et ses six clubs : Chelsea, Tottenham, West Ham, Crystal Palace, Arsenal, Fulham, et qui prévoit, outre le huis clos, des restrictions de circulation entre les villes.

Mercredi 23 décembre, le gouvernement a même étendu cette zone d'alerte maximale au point qu'à compter du 26 décembre, seuls Liverpool et Everton y échapperont encore.

Le sport professionnel est exempté de ces limitations, mais la crainte que la multiplication des cas ne finisse par rattraper les effectifs et leur encadrement est bien réelle.

Des reports de match "sont probables", a récemment estimé le docteur John Ashton, ancien responsable de la santé pour le Nord-Est de l'Angleterre dans le Daily Telegraph.

Un panneau affichant l'alerte du COVID-19, élevé au niveau 4, dans les rues de Londres, sensibilise les Londoniens à rester chez eux, le 23 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les cousins du ballon ovale n'ont d'ailleurs pas été épargnés, plusieurs matches de Coupe d'Europe de rugby ayant été annulés au dernier moment ce week-end.

Et le choc du "Boxing Day" à XV, Newcastle-Leicester, a été tout simplement annulé, car il n'y a pas de place dans le calendrier pour le reprogrammer.

En Premier League, pour le moment, seul Newcastle-Aston Villa (11e journée) a été reporté début décembre en raison de cas de COVID chez les Magpies. La rencontre sera reprogrammée.

"Non-sens" 

Mais en cas de scénario noir, et notamment si certains des sept clubs engagés dans les compétitions européennes venaient à être concernés, la congestion du calendrier fait que la reprogrammation des matches tournerait bien vite au casse-tête insoluble.

Trois clubs anglais sont encore en lice en huitièmes de finale de Ligue des champions en février-mars (Liverpool, Manchester City, Chelsea), tandis que quatre autres équipes doivent disputer en février les 16es de finale de Ligue Europa (Manchester United, Tottenham, Arsenal, Leicester).

Encore traumatisé par le confinement au printemps et ses conséquences économiques désastreuses, le football anglais veut à tout prix éviter d'y recourir encore.

"Ce serait un non-sens de suggérer maintenant que le football doit s'arrêter", a estimé l'ancien milieu de terrain de Manchester United, Gary Neville, sur Sky Sports.

"Un certain nombre de joueurs l'ont eu (le COVID), mais le football doit continuer. On voit que les chantiers, les usines (et certains) magasins sont toujours ouverts", a-t-il argumenté.

Les tests hebdomadaires en Premier League restent rassurants, avec 7 cas positifs sur 1569 joueurs ou membres des staffs testés du 14 au 20 décembre.

Mais pour les équipes en zone sanitaire "Tier 4", où le risque de contagion est le plus élevé, les tests seront désormais obligatoires deux fois par semaine et leurs résultats seront scrutés avec angoisse par tout le football anglais.


AFP/VNA/CVN

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