Le coronavirus fait chavirer la Bourse de Paris (-3,94%)

La Bourse de Paris a dévissé lundi 24 février (-3,94%), à l'instar de ses homologues européennes, les investisseurs tentant de réévaluer l'ampleur des risques liés au nouveau coronavirus à la lumière du bond du nombre de contaminations hors de Chine.

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Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice CAC 40 a perdu 237,85 points à 5.791,87 points, un plus bas depuis le 2 décembre 2019, dans un volume d'échanges extrêmement élevé de 7,7 milliards d'euros. Vendredi 21 février, il avait clôturé en baisse de 0,54%. La cote parisienne a ouvert en forte baisse et creusé ses pertes au fil de la journée, tombant jusqu'à 5.765,17 points en cours de séance, un plus bas depuis le 4 décembre 2020.

"C'est une correction, et même si elle n'est pas encore énorme, nous sentons que nous sommes dans la phase un peu sensible où si cela doit déraper et le stress s'accentuer, c'est maintenant", a estimé Alexandre Baradez, analyste chez IG France. Ce net regain d'aversion au risque a été provoqué par la hausse soudaine du nombre de cas de contamination par le nouveau coronavirus en dehors de Chine.

L'épidémie de pneumonie virale s'est accélérée lundi à travers le globe, avec des bilans en forte hausse de la Corée du Sud à l'Iran, les deux pays qui comptent chacun le plus grand nombre de cas de contamination et de décès hors de Chine. L'Italie, qui compte désormais cinq morts, est devenue le premier pays d'Europe à mettre en place un cordon sanitaire autour d'une dizaine de villes du Nord tandis que l'Afghanistan, Bahrein, le Koweit, l'Irak et Oman ont annoncé de premiers cas de contamination.

"D'abord c'était l'Iran, après l'Italie", donc cela "touche l'espace Schengen, ce qui pose un vrai problème puisque c'est une zone ouverte", selon M. Baradez. Le directeur général de l'OMS a d'ailleurs appelé lundi 24 février le monde à se préparer à une "éventuelle pandémie" du nouveau coronavirus, en jugeant "très préoccupante (...) l'augmentation soudaine" de ces nouveaux cas hors de Chine. Côté indicateurs, en Allemagne, le moral des entrepreneurs a stagné en février, dans un contexte de craintes concernant les effets du nouveau coronavirus sur l'économie allemande.

Auto et matières premières en ligne de mire

L'ensemble des 40 plus grosses valorisations composant l'indice parisien du CAC 40 a fini dans le rouge. Les secteurs très exposés à la Chine - matières premières, semi-conducteurs, automobile, tourisme et luxe - ont été les plus touchés. STMicroelectronics a ainsi plongé de 7,03% à 26,31 euros, Peugeot de 6,97% à 17,81 euros, Renault de 6,63% à 29,59 euros, ArcelorMittal de 6,72% à 13,99 euros et Imerys de 6,63% à 38,00 euros.

Air France-KLM a dégringolé pour sa part de 8,68% à 8,29 euros, Accor de 5,56% à 36,36 euros, ADP de 5,16% à 158,10 euros et Airbus de 4,94% à 124,38 euros. Kering a reculé de 4,72% à 535,10 euros, LVMH de 4,66% à 385,65 euros et Hermès de 3,48% à 670,40 euros.

Les valeurs défensives telles que celles liées aux secteurs de l'eau, de l'énergie et des déchets ("utilities" en anglais) ont en revanche accusé des pertes moindres, à l'instar d'EDF (-1,85% à 13,30 euros), Veolia Environnement (-2,69% à 27,90 euros) ou encore Engie (-3,01% à 16,10 euros).


AFP/VNA/CVN

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