Le côm

Le meilleur cadeau qu’un Hanoïen puisse faire parvenir à un compatriote résidant à l’étranger est un paquet de côm frais enveloppé dans une feuille de lotus au parfum un peu âcre.

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Le côm mis dans la feuille de lotus.

Ce présent évoque les rizières émeraude dont les épis presque mûrs ondulent à perte de vue, ainsi que les fines silhouettes des jeunes paysannes de Vòng qui s’en vont en ville vendre le côm de leur village. Elles sont reconnaissables au fléau recourbé qu’elles portent sur l’épaule et auquel sont suspendus de petits vans et des paniers de bambou. Savez-vous ce qu’est le côm ? Ce sont des grains de jeune riz gluant pilés, grillés et débarrassés de leurs balles.

La couleur et l’odeur de la nature

De couleur vert tendre et d’un parfum léger, ils se mangent tels quels et sont d’une saveur délicieuse, surtout mâchés lentement. Le côm est dégusté seul ou avec des kakis rouges ou des bananes tiêu mûres. Il peut être sauté avec du sucre et mangé comme banh côm au dessert. Ces gâteaux sont carrés et enveloppés de feuilles de bananier vertes et liées par des ficelles de bambou teintes en rouge. Ils constituent avec les kakis rouges une offrande rituelle à l’occasion des fiançailles et du mariage. On fait également un délicieux pâté de porc au côm, ainsi qu’une savoureuse glace parfumée au côm, des farces de canard ou de pigeon cuits à petit feu servis dans les festins.

Produit de l’automne, le côm est la spécialité de quelques villages de la banlieue de Hanoï : Lu, Mê Tri, Mai Dich, et surtout Vòng. Une vieille chanson populaire évoque :

«Côm de Vòng, riz parfumé de Mê Tri, sauce de soja de Bân, menthe de Lang. Quoi de meilleur en ce monde ?».

Sur l’origine du côm, on raconte l’histoire suivante : il y a de cela très longtemps, le village de Vòng à Hanoï, submergé par les crues, souffrait de la disette. Une famille avait pu moissonner seulement quelques poignées d’épis de riz gluant à peine mûrs. Poussée par la faim, elle en grilla les grains pour calmer l’estomac. Elle les trouva si bons que désormais la recette est transmise de génération en génération. Depuis, le côm s’est vulgarisé et commercialisé.


Huu Ngoc/CVN

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