Le chef de la diplomatie iranienne rencontre le président turc

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a rencontré mercredi 29 août le président turc Recep Tayyip Erdogan pour évoquer notamment le sort de la Syrie et les États-Unis, lors d'un déplacement surprise à Ankara, a rapporté la présidence turque.

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan (droite) et le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, le 29 août à Ankara.
Photo: AFP/VNA/CVN

M. Zarif et M. Erdogan se sont entretenus pendant une heure au siège de la formation au pouvoir en Turquie, le Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan, sur fond de tensions en Syrie où le gouvernement veut lancer une offensive sur Idleb (Nord-Ouest), ultime grand bastion des rebelles appuyés par Ankara.

Les "relations bilatérales ... (et) la Syrie" étaient à l'ordre du jour, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu, également présent lors de l'entretien, cité par l'agence de presse étatique Anadolu.

Les discussions ont été "fructueuses", a écrit sur Twitter M. Zarif. La rencontre a notamment porté sur "les relations bilatérales et la coopération régionale face au comportement malveillant des États-Unis", a t-il précisé.

L'Iran a vivement soutenu la Turquie frappée ces dernières semaines par des sanctions américaines ayant précipité l'effondrement de la livre turque.

Le sort de la province d'Idleb a quant à lui suscité ces derniers jours l'inquiétude des Occidentaux, qui ont mis en garde mardi 28 août contre les "conséquences catastrophiques" d'une offensive militaire, à l'occasion d'une réunion consacrée à la situation humanitaire en Syrie à l'ONU.

La Turquie a elle aussi tiré la sonnette d'alarme, M. Cavusoglu mettant en garde la semaine dernière contre une "solution militaire" à Idleb qui, selon lui, causerait "une catastrophe".

Ankara redoute notamment un afflux de réfugiés en cas d'offensive de grande ampleur sur cette province dont la population a explosé ces dernières années au fil des "évacuations" d'autres poches rebelles reprises par les forces du président syrien Bachar al-Assad.

Le gouvernement syrien ambitionne de reconquérir cette région frontalière de la Turquie et dominée à 60% par Hayat Tahrir al-Cham (HTS, formé de membres de l'ex-branche d'Al-Qaïda). Elle compte également une multitude de groupes rebelles.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré mercredi 29 août espérer que les pays occidentaux n'allaient pas "entraver l'opération antiterroriste" à Idleb. Cette région fait aussi partie des "zones de désescalade" mises en place en Syrie à l'issue des négociations de paix d'Astana, parrainées par la

Russie, la Turquie et l'Iran, trois acteurs incontournables dans ce dossier. La Turquie, qui a déployé des troupes dans le Nord de la Syrie, a notamment érigé 12 "postes d'observation" dans la province d'Idleb dans le cadre de ces "zones de désescalade".

APS/VNA/CVN

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