Le chantier anti-Covid de la rentrée retarde le plan de relance

Le plan de relance fait provisoirement les frais de l'urgence sanitaire : la présentation de cette enveloppe massive destinée à relancer l'économie a été retardée samedi 22 août, l'exécutif voulant consacrer toutes ses forces à la mise en place des nouvelles mesures anti-COVID.

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Des piétons portant un masque de protection dans une rue de Lyon le 22 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

La présentation du plan de 100 milliards d'euros, prévue mardi 25 août, est repoussée à "la première semaine de septembre", a annoncé dans un communiqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Le plan, qui "est prêt" et dont "le calendrier est maintenu", sera présenté "au lendemain d’une rentrée dont nous devons d’abord assurer les bonnes conditions d’organisation" au regard de la lutte contre le COVID-19, poursuit M. Attal en précisant qu'un conseil de défense aura lieu mardi 25.

Le plan est très attendu par les entreprises des secteurs les plus frappés par la crise au moment où menace une deuxième vague de l'épidémie de COVID-19. Son objectif, avait indiqué pendant l'été le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, est de retrouver dès 2022 un niveau de richesse nationale pour la France équivalent au niveau d'avant la crise.

Mais "alors qu’entrera en vigueur dans 10 jours l’obligation du port du masque en entreprise et pour les élèves des collèges et lycées, le gouvernement est pleinement mobilisé pour préparer cette échéance sanitaire", écrit le porte-parole du gouvernement.

Les ministres concernés sont invités toute la semaine prochaine à régler "les modalités précises" de cette obligation et à "poursuivre les rencontres engagées avec leurs secteurs respectifs pour les accompagner et garantir avec eux la bonne application" des nouvelles mesures sanitaires.

Pas très grave, selon Bercy

"Pour le plan de relance, on peut attendre une semaine, l'important c'est son contenu", a réagi le Medef. "Dans l'immédiat, il faut bien adapter le protocole sanitaire à la réalité des entreprises".

Ce report intervient alors que "la circulation du virus s'accélère" en France, comme le rappelait vendredi la direction générale de la santé dans son point quotidien sur l'épidémie.

La progression du coronavirus a en effet atteint des niveaux inédits depuis le mois de mai, avec plus de 4.500 nouveaux cas détectés par jour depuis jeudi. Un indicateur en augmentation régulière (+43% la semaine dernière, +39% la précédente), alors même que le taux de dépistage est "stable", avec près de 700.000 tests actuellement pratiqués par semaine. "L'épidémie repart, ça c'est une chose à peu près certaine", analyse l'épidémiologiste Catherine Hill.

Cependant, même si le nombre de contaminations augmente, on n'observe pas d'évolution notable du nombre des personnes hospitalisées ou en réanimation, "qui serait un signal d'alarme beaucoup plus inquiétant" pour l'épidémiologiste Antoine Flahault.

Sept départements sont désormais considérés en "vulnérabilité élevée" face à l'épidémie et 31 en vulnérabilité "modérée".

À quelques jours de la rentrée scolaire, le gouvernement a décidé d'imposer le port du masque en toutes circonstances à partir du collège.

Le report d'une semaine du plan de relance n'est pas très grave, jugeait-on samedi matin au ministère de l'Économie à Bercy, dans la mesure où "les mesures importantes pour les Français dans l'immédiat sont déjà là", c'est-à-dire celles sur le pouvoir d'achat et l'emploi, avec par exemple l'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire et les aides à l'emploi des jeunes et à l'apprentissage.

AFP/VNA/CVN

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