Le Brexit sème le doute au sein du monde agricole britannique

Le monde agricole au Royaume-Uni joue gros avec le Brexit, tant il dépend de l'argent de Bruxelles et de l'aide des travailleurs étrangers, avec des répercussions possibles jusque dans l'assiette des consommateurs britanniques.

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La finance, l'automobile, l'aéronautique, tous ont fait entendre leur voix depuis le vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, soucieux de conserver le meilleur accès possible au marché européen en dépit du "Brexit dur" qui se profile. L'agriculture, qui pèse moins de 1% de la richesse nationale, s'est faite plus discrète, mais les enjeux n'en sont pas moins importants, en terme économique mais également d'aménagement du territoire dans un Royaume-Uni divisé par le référendum.

"Le Brexit est une énorme occasion à saisir pour l'agriculture, la production alimentaire et pour le Royaume-Uni", résumait fin décembre Meurig Raymond, le président du NFU, le principal syndicat agricole, dans une lettre au gouvernement. "Mais pour réussir, nous devons assurer le meilleur accès possible au marché unique et à une main-d’œuvre de qualité et fiable", prévenait-il.

Remise en question

Conserver les liens les plus étroits possibles avec l'Europe est le premier défi pour le secteur, qui importe d'Europe deux fois plus de produits agricoles qu'il n'en exporte vers le continent. Au total, 72% des exportations agricoles britanniques sont toutefois réalisées vers l'UE. La sortie du marché unique risque de remettre en question ces précieux débouchés, puisqu'elle pourrait entraîner la réapparition de tarifs douaniers ou encore des contrôles des produits aux frontières.

Et le Brexit tel qu'envisagé par le Royaume-Uni, à travers un contrôle strict de l'immigration, inquiète également les agriculteurs qui comptent depuis des années sur la main-d’œuvre peu qualifiée en provenance notamment d'Europe de l'Est, en particulier pour les productions saisonnières, comme les céréales ou l'horticulture.

Sur les près de 480.000 personnes travaillant dans le secteur agricole au Royaume-Uni, autour de 6% étaient nées en dehors du pays, selon des chiffres datant de 2014.

Au-delà de l'accès à l'Europe, le Brexit signifie la fin des subsides européens, perçus depuis des dizaines d'années grâce à la politique agricole commune (PAC), source de revenu quasi-incontournable pour les agriculteurs.

AFP/VNA/CVN

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