Virus
Le bras de fer entre le gouvernement espagnol et la région de Madrid continue

Le gouvernement espagnol a tenté lundi 28 septembre de persuader les autorités régionales de Madrid d'imposer des mesures drastiques afin de freiner l'avancée continue du COVID-19 dans la capitale, épicentre de l'épidémie en Espagne, mais sans succès.

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Une femme masquée passe devant un centre de santé où sont collées des affiches "SOS hôpital public" à Madrid, le 28 septembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Si le gouvernement de la région de Madrid, dirigé par les conservateurs du Parti populaire (PP), ne durcit pas ses restrictions, "il ne fait aucun doute que (le gouvernement central) est prêt à faire ce qu'il faut", a averti le ministre de la Justice Juan Carlos Campo sur la radio publique.

Depuis vendredi 25 septembre, le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez a entamé un bras de fer avec la région de Madrid, seule compétente en matière de santé sur son territoire dans ce pays très décentralisé, pour la forcer à prendre des mesures plus drastiques contre le virus.

Avec plus de 700 cas pour 100.000 habitants sur les deux dernières semaines, la région de Madrid compte deux fois plus de cas que la moyenne de l'Espagne, qui est déjà la plus élevée des pays de l'Union européenne. Depuis le début de la pandémie, elle concentre un tiers des plus de 700.000 cas et des plus de 31.000 morts enregistrés en Espagne.

Les autorités locales ont donc réduit depuis une semaine la liberté de mouvement des habitants des zones les plus touchées.

Etendues lundi 28 septembre à de nouvelles zones, ces restrictions interdisent au total à plus d'un million de personnes, sur les 6,6 millions que compte la région, de sortir de leur quartier à part pour des raisons essentielles comme aller au travail, à l'école ou chez le médecin.

Des Espagnols font la queue devant un centre de soins à Madrid, le 28 septembre.

"Risque sérieux"

Mais ces mesures sont insuffisantes pour le gouvernement central, qui exige qu'elles soient étendues à l'ensemble de cette capitale de plus de 3 millions d'habitants et à d'autres zones de la périphérie particulièrement touchées par le virus.

L'État demande aussi de réduire la capacité d'accueil des bars et des restaurants.

À Madrid, "il y a une transmission de nature communautaire", a commenté lundi soir 28 septembre le ministre de la Santé, Salvador Illa, après une rencontre avec les autorités de santé de la région.

Il a égréné une série de chiffres pour illustrer la gravité de la situation dans la capitale espagnole : Madrid, a-t-il notamment déclaré, a enregistré 13.443 nouveaux cas depuis vendredi 25 septembre et 223 morts du COVID-19 pour la semaine qui vient de s'écouler, contre 180 la semaine précédente. De plus, le taux de tests PCR positifs est de 20,7%, soit près du double du taux national.

AFP/VNA/CVN

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