COVID-19/France
Le "Black Friday" sans doute reporté, mais le confinement pas raccourci

Le calendrier de la fin d'année est plus que jamais dicté par le COVID-19. La grande opération promotionnelle du "Black Friday" pourrait être décalée d'une semaine et le gouvernement prévient que "le confinement n'est pas terminé", malgré une amélioration des indicateurs.

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Vitrine d'une boutique lors de l'opération commerciale Black Friday de 2019, le 29 novembre 2019, à Ajaccio, en Corse.
Photo : AFP/VNA/CVN

Acteur majeur de cette grande braderie, le géant d'Internet Amazon s'est finalement prononcé jeudi soir en faveur du décalage de l'opération, qui fait l'objet de négociations entre le gouvernement et les distributeurs.

"Cette année le +Black Friday+ aura lieu le 4 décembre", a déclaré sur TF1 le directeur général d'Amazon France, Frédéric Duval.

Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait demandé mercredi 18 novembre aux acteurs de la distribution de "décaler" cette opération massive, prévue le 27 novembre. La décision finale pourrait être prise lors d'une réunion prévue vendredi 20 novembre à 15h00 à Bercy.

Si les amateurs de bonnes affaires devront sans doute patienter une semaine de plus, l'attente sera plus longue pour ceux qui souhaitent la fin des restrictions sanitaires imposées pour lutter contre l'épidémie de COVID-19.

"Le confinement n'est pas terminé. Ce n'est pas d'actualité de déconfiner le pays", a rappelé jeudi 19 novembre le ministre de la Santé, Olivier Véran, en conclusion de sa conférence de presse hebdomadaire.

Devant une pharmacie qui pratique des tests COVID-19, au Perreux-sur-Marne, à l'est de Paris, le 18 novembre.

Le "virus circule moins vite" mais "la charge sanitaire reste élevée", a-t-il rappelé, alors qu'Emmanuel Macron doit annoncer la semaine prochaine les conditions d'un allègement des restrictions sanitaires.

Dépression

"Des dispositions de freinage" seront maintenues, avait déjà prévenu le Premier ministre Jean Castex, qui réunit les chefs de partis et groupes politiques vendredi 20 novembre.

Avec 15.807 nouveaux malades entrés à l'hôpital sur les sept derniers jours (contre environ 20.000 entre le 6 et le 10 novembre), dont 2.483 patients admis en réanimation (contre 3.000 au plus fort de la crise), le rythme des arrivées à l'hôpital décroit légèrement et permet d'envisager un soulagement pour les soignants.

Ainsi, dans les Hauts-de-France, la stabilisation du nombre de patients en réa, à environ 500 malades, va permettre de reprogrammer des interventions reportées pour faire de la place dans les services. Mais "la tension hospitalière reste forte, en particulier en Auvergne Rhône-Alpes et en Bourgogne-Franche-Comté", a souligné Jérôme Salomon.

Depuis le début de l'épidémie en mars, 47.127 malades du COVID-19 sont morts à l'hôpital ou en Ehpad, un bilan qui continue de progresser avec plus de 400 morts par jour à l'hôpital.

C'est donc dans une ambiance morose, avec des bars et des restaurants fermés et sans festivités, que le cru 2020 du Beaujolais nouveau a débarqué en ce troisième jeudi de novembre.

D'autant que la crise sanitaire et économique provoque des inquiétudes pour la santé mentale de la population. L'agence sanitaire Santé publique France a fait état d'une hausse de 10% à 21% des états dépressifs entre septembre et novembre.


AFP/VNA/CVN

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