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L'atterrissage sur Mars de Perseverance en "sept minutes de terreur"

Environ sept mois après avoir décollé, le dernier véhicule de la NASA, Perseverance, devra encore survivre à "sept minutes de terreur", comme est surnommée la manœuvre ultra-périlleuse précédant son atterrissage sur Mars.

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Illustration fournie par la NASA du vaisseau transportant le rover Perseverance en train d'entrer dans l'atmosphère marsienne.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le lieu choisi, le cratère de Jezero, est le site d'atterrissage le plus dangereux jamais tenté. En sept minutes, le rover doit passer d'une vitesse de 20.000 km/h à zéro.

L'atterrissage doit avoir lieu à 20h55 GMT jeudi 18 février (15h55 à Washington, 21h55 en France).

130km : entrée dans l'atmosphère

Dix minutes avant d'entrer dans l'atmosphère martienne, le vaisseau s'est séparé de l'étage de croisière qui l'alimentait notamment en carburant pendant le voyage.

Il n'est alors plus composé que d'un bouclier arrière, d'un bouclier thermique à l'avant, et, pris entre les deux, de l'étage de descente, relié au rover lui-même.

À environ 130 km d'altitude, il entre dans l'atmosphère à une vitesse de 20.000 km/h, provoquant des frictions faisant monter la température jusqu'à 1.300°C. Le bouclier thermique protège le rover de cette chaleur infernale.

11 km : ouverture du parachute

Déroulement prévu de l'atterrissage sur Mars du rover de la NASA, Perseverance.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mais l'atmosphère ne suffit pas à ralentir suffisamment le vaisseau, qui va encore à 1.500 km/h.

À environ 11 km d'altitude, à un moment opportun calculé en fonction de la distance restante jusqu'au lieu d'atterrissage, un immense parachute supersonique de 21 m de diamètre, situé dans le bouclier arrière, est déployé.

Celui-ci ralentit le vaisseau jusqu'à environ 300 km/h.

9 km : bouclier thermique largué

Vingt secondes après l'ouverture du parachute, le bouclier thermique est largué. Le rover qu'il protégeait se retrouve pour la première fois exposé à l'atmosphère martienne.

Une toute nouvelle technologie, appelée "Terrain Relative Navigation" (TRN), entre en jeu. Les images enregistrées en direct par les caméras du vaisseau sont comparées à des cartes enregistrées dans son système, où sont pré-définies les zones dangereuses à éviter. En tenant compte de ces données, le vaisseau décide du lieu final d'atterrissage.

2 km : phase rétro-propulsée

À environ 2 km d'altitude, le bouclier arrière -et son parachute- sont largués.

Le rover n'est plus rattaché qu'à l'étage de descente, équipé de huit moteurs pointés vers le bas, qui s'allument pour finir de le ralentir. Après avoir effectué une manœuvre pour s'éloigner du parachute, le rover finit par descendre à la verticale, pile au-dessus de son site d'atterrissage.

20 m : séparation du rover

À environ 20m du sol, il a atteint la vitesse de 2,7 km/h, soit plus lente que celle à laquelle un homme marche. Le rover descend alors le long de câbles grâce à un système de poulies, durant une dernière quinzaine de secondes (étape appelée "skycrane").

Le véhicule déploie ses roues à ce moment. Lorsque ces dernières sentent le sol, les suspentes sont coupées et l'étage de descente effectue une dernière poussée pour aller s'écraser le plus loin possible.

À cause du délai de transmission entre la Terre et Mars, lorsque l'atterrissage sera confirmé par la NASA, il aura en réalité eu lieu plusieurs minutes auparavant.

AFP/VNA/CVN

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