L’atlas de la biodiversité des pays francophones

C'est une première. À l'occasion du 13e Sommet de la Francophonie, l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publient, en français et anglais, une analyse synthétique de l'état de la biodiversité terrestre et marine des 70 États et gouvernements de la Francophonie.

"C'est la première fois qu'une telle analyse est menée. L'atlas met en lumière l'immense richesse en biodiversité présente à travers la Francophonie et les menaces auxquelles elle fait face. Nous espérons que cet atlas continuera à évoluer avec l'aide de ses lecteurs", dit Jean-Claude Jacques, de l'UICN.

Ces pays, présents sur les cinq continents et dans toutes les mers du globe, couvrent 29 millions de km2 sur terre (près de 20% de la surface terrestre) et 25 millions de km2 en mer (7% de la surface des océans). Ils comprennent une douzaine de Points chauds de la biodiversité, plus de 250 écorégions terrestres et 70 écorégions marines. De ce fait, ils ont une responsabilité directe sur la gestion de près d'un tiers des zones humides, des récifs coralliens et des atolls de la planète ainsi que sur le dernier grand bloc forestier d'Afrique et une partie notable des forêts tropicales d'Asie et d'Amérique du Sud.

Le caractère insulaire de nombreux États de la Francophonie se traduit par un taux d'endémisme élevé, dans des espaces fermés, très vulnérables aux pressions humaines, aux espèces envahissantes et au changement climatique. La conservation de ce patrimoine génétique irremplaçable posera un redoutable défi au cours de ce siècle.

Cet atlas montre la biodiversité exceptionnelle abritée par la Francophonie avec des espèces emblématiques comme les gorilles, l'ours blanc, les lémuriens, l'okapi, les grandes tortues terrestres et marines, etc. Les communautés autochtones de certains de ces pays (Pygmées d'Afrique centrale et Amérindiens du Canada et de la Guyane française, par exemple) vivent encore en grande partie des services rendus par les écosystèmes. La conservation de la biodiversité est donc essentielle à leur survie.

L'atlas propose aussi une série de pistes d'action pour le futur, adressées à la communauté internationale, à la Francophonie et aux États et gouvernements qui la composent. Les recommandations globales sont les suivantes :

1. Produire, à l'occasion du 20e anniversaire du Sommet de la Terre de Rio, un atlas mondial de la biodiversité ;

2. Rendre opérationnelle dans les meilleurs délais la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services rendus par les écosystèmes (International Platform on Biodiversity and Ecosystem Services - IPBES) ;

3. Améliorer et harmoniser la définition et la délimitation des écorégions et écozones ;

4. Mettre à jour la base mondiale de données sur les aires protégées ;

5. Favoriser l'émergence de mécanismes de financement de la conservation de la biodiversité et des services rendus par les écosystèmes.

Cet atlas a été officiellement présenté le

23 octobre au Sommet de la Francophonie à Montreux (Suisse) et le 27 octobre à la Conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique à Nagoya (Japon).

OIF/CVN

CONTACTS

Bureau de Représentation de l'UICN auprès de l'Union européenne

* Laura Baroni

laura.baroni@iucn.org

Tél : (+32) 2 739 30 04

* Jean-Claude Jacques

jean-claude.jacques@iucn.org

Tél : (+32) 473 74 44 10

Institut de l'Energie et de l'Environnement de la Francophonie

* Rajae Chafil

r.chafil@iepf.org

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