Sommet de l'UA
Lancement des discussions sur un ALE continental

Les dirigeants de l'Union africaine (UA) ont conclu le 16 juin leur sommet bi-annuel après avoir signé un plan de mise en œuvre sur dix ans pour la vision sur le développement à long terme du continent africain.

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Nommée "Agenda 2063", cette vision décrit l'image d'une Afrique intégrée, prospère et pacifique. Le premier plan de mise en œuvre sur 10 ans vise à faciliter la libre circulation de biens, de services et de personnes, tout en appelant à des investissements régionaux dans les chaînes de valeur et à la promotion des produits "Made in Africa".
En tant que mesure pour éliminer le protectionnisme commercial, l'UA a lancé ses négociations sur une Zone de libre-échange continentale (ZLEC), cherchant à établir une liberté de circulation de biens et de services entre les États africains.
Sommet bi-annuel de l'Union africaine (UA).
Photo : Xinhua/VNA/CVN

L'UA s'est fixée l'année 2017 comme objectif pour la mise en œuvre d'un accord de libre échange continental, qui devrait permettre aux pays d'Afrique de réduire les barrières commerciales entre eux, de réduire les taxes sur les importations et les exportations, et dans certains cas de supprimer les contraintes de visa.
Le président zimbabwéen Robert Mugabe, président de l'UA, a salué le début des négociations sur la ZLEC.
Les négociations sur la ZLEC surviennent quelques jours après la signature d'un Accord de libre-échange tripartite (TFTA, acronyme anglais) qui couvre plus de 650 millions de personnes dans 26 pays différents avec un produit intérieur brut (PIB) combiné s'élevant à 60% du PIB total africain. Le TFTA entrera en vigueur une fois validé par les parlements des pays concernés.
"Cela (le lancement du TFTA) marquera un 'tournant majeur' pour l'Afrique", a déclaré Donald Kaberuka, président sortant de la Banque africaine de développement (BAD).
Pour que le TFTA soit efficace, M. Kaberuka a indiqué que toutes les taxes non-douanières devaient être levées et que la libre circulation des personnes faisant des affaires ainsi que celle des voyageurs de bonne foi devait être assurée.
En plus de la ZLEC, M. Mugabe a fait savoir que les dirigeants africains allaient sous peu mettre en place des projets phares du plan sur 10 ans tels qu'un train à grande vitesse, le Centre africain de contrôle des maladies et l'Université pan-africaine. Mais le sommet de cette année a été assombri par la participation du président soudanais Omar el-Béchir, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour des accusations de crimes contre l'humanité.
L'Afrique du Sud, pays hôte et signataire du Statut de Rome, a l'obligation de l'arrêter et de le remettre à la CPI qui a émis un mandat d'arrêt afin que l'Afrique du Sud arrête M. el-Béchir lorsqu'il se trouvait au sommet.
Mais M. el-Béchir a quitté l'Afrique du Sud lundi matin 15 juin, quelques heures avant la fin du sommet, et ce sans incident.
Sa présence est devenue le centre de l'attention au sommet.
L'Afrique du Sud a été sous le feu des critiques pour ne pas avoir arrêté M. el-Béchir, et ce au mépris du mandat d'arrêt de la CPI.
Mais la présidente sud-africaine de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, avait défendu la décision d'inviter M. el-Béchir au sommet : "Le Soudan est un membre de l'UA et a toujours assisté aux sommets de l'UA", a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse après le sommet. "Ceci est un lieu de l'UA, et non un lieu d'Afrique du Sud", a-t-elle lancé.
M. el-Béchir a assisté aux sommets de l'UA et continuera ainsi peu importe le lieu où se déroulent ces sommets, a-t-elle souligné.
L'UA fait les choses selon ses propres règles, et non selon les règles de la CPI, a ajouté Mme Dlamini-Zuma. M. Mugabe a soutenu son point de vue, arguant que "ce n'est pas le quartier général de la CPI ici".
La Statut de Rome, qui a fondé la CPI, n'a pas été signé par l'AU mais par des pays individuels, a-t-il ajouté.

Xinhua/VNA/CVN

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