L’Algérie ne peut accepter une intervention militaire étrangère en Libye

L’Algérie ne peut accepter "en aucune façon une intervention militaire étrangère en Libye", a déclaré mercredi 17 septembre à Madrid le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.

 

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.

"Le rôle des institutions internationales consiste à aider et ne pas de se substituer (dans les affaires internes des pays souverains). Par conséquent, nous ne pouvons accepter l’intervention militaire étrangère en aucune façon en Libye", a affirmé M. Lamamra, en marge de la conférence internationale de soutien et de développement de la Libye, organisée à l’initiative de l’Espagne.

Exprimant la position et l’intervention de l’Algérie sur la crise en Libye lors de la Conférence de Madrid, il a fait observer que ce pays est "en difficulté sérieuse, mais il n’est pas en faillite", soulignant à ce propos que "la solution doit être libyenne et trouvée par les Libyens eux-mêmes".

Lutte antiterrorisme

Abordant l’aspect de la sécurité, M. Lamamra a recommandé "d’aboutir à un cessez-le-feu et d’appliquer l’embargo des Nations unies", soulignant dans le même sillage que "nous ne voulons pas de munitions ou de pièces de rechange (comme solution)".

"Nous voulons que les parties (en conflit) en arrivent à des arrangements de sécurité qui permettront de protéger les personnes et les biens (en Libye) tout en réunissant les conditions de la poursuite de la lutte antiterrorisme car cela demeure un défi important", a asséné le chef de la diplomatie algérienne.

S’agissant de la question institutionnelle soulevée par l’Algérie lors de cette conférence, M. Lamamra a fait observer que "la Libye dispose d’un parlement élu qui a la légalité de son côté", mais, a-t-il ajouté, "pour consolider sa légitimité, il (le parlement) doit pouvoir prendre des mesures d’apaisement, de rassemblement et de nature à créer un climat favorable à un dialogue inclusif et à la réconciliation nationale".

M. Lamamra a également mis l’accent, dans la présentation de la dimension de la démarche de l’Algérie, sur le rôle des pays voisins, lequel, a-t-il expliqué, doit être reconnu.

Il a ainsi appelé à une "harmonisation des efforts nationaux, régionaux continentaux et internationaux", précisant de ce fait que la vision de l’Algérie est apparue comme étant "raisonnable réaliste et prometteuse".

M. Lamamra a présidé la délégation algérienne à cette conférence organisée sous l’égide des pays du Dialogue 5+5 et élargie aux pays du groupe Med7 et les pays limitrophes de la Libye, soit un total de États et organisations internationales, à savoir la Ligue des États arabes, les Nations-unies, l’Union africaine, l’Union européenne et l’Union pour la Méditerranée, précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de Coopération espagnol.

Le Dialogue 5+5 réunit cinq pays de la rive sud de la Méditerranée (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) et cinq autre de la rive nord (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal), alors que le groupe Med 7 comprend l’Espagne, la France l’Italie, Malte, le Portugal, Chypre et la Grèce. Les pays limitrophes de la Libye sont l’Algérie, la Tunisie, le Tchad, l’Égypte, le Niger et le Soudan.

APS/CVN

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