L’Afrique : plus d’un demi-siècle pour maintenir la solidarité

L’Afrique célèbre le 51e anniversaire de la fondation de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), devenue, ensuite, l’Union africaine. C’est, en effet, le 25 mai 1963 que les dirigeants africains ont signé, à Addis-Abeba (Éthiopie), les accords portant création de l’organisation.

Chaque année, l’Afrique commémore ce jour historique qui a marqué la grande volonté des africains de vivre en solidarité et de se libérer du joug colonial. En 2013, le 50e anniversaire de cet événement important a été solennellement célébré en

L’ambassadeur d’Algérie au Vietnam, Chérif Chikhi.

Afrique ainsi que dans d’autres parties du monde, y compris à Hanoi grâce à l’aimable concours de l’Union des associations d’amitié du Vietnam (VUFO) et en présence, notamment, de la vice-présidente, Nguyên Thi Doan. Une table ronde a été, également, organisée, à la même occasion, à l’Institut vietnamien des études de l’Afrique et du Moyen-Orient avec le soutien de l’ambassade d’Afrique du Sud.

L’acte constitutif de l’Union africaine a été adopté, en juillet 2000, à Lomé (capitale du Togo). Il est entré en vigueur en mai 2001, marquant, ainsi, le point de départ de la période de transition d’une année au cours de laquelle les États membres devaient prendre en charge les aspects liés à la transformation de l’OUA en Union africaine et mettre en place les organes de cette nouvelle institution (la conférence, la commission et le conseil exécutif).

Le Sommet inaugural de l’Union africaine s’est tenu en juillet 2002 à Durban (Afrique du Sud) consacrant, ainsi, la fin de la période intérimaire.

Nkosazana Dlamini-Zuma, qui a été élue à la présidence de la Commission africaine en juillet 2012, a souligné que «l’Afrique doit renforcer la confiance en soi, sa stabilité et le devoir d’être le conducteur de son destin». On notera, à cet égard, que le processus de mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) a été un événement significatif de la volonté des Africains à prendre en charge leur propre destin et à être partie prenante dans les changements qui s’opèrent au niveau mondial. Le NEPAD traduit une volonté ferme des pays africains de promouvoir des changements profonds en vue d’engager l’Afrique dans la voie du développement durable. Il est né en 2001 avec la fusion de deux autres plans proposés par l’Afrique, le plan Omega et le Programme africain du Millénaire (MAP). L’ex-OUA a créé, la même année, le Comité des chefs d’États pour la mise en œuvre et le suivi du NEPAD composé des dirigeants des cinq pays suivants : Afrique du Sud, Algérie, Égypte, Nigeria et Sénégal.

Le NEPAD est, d’abord, une initiative authentiquement africaine qui vise à lutter contre le sous développement, la pauvreté et l’instabilité en Afrique. Cette prise en charge des problèmes africains se fait avec la participation des populations africaines et dans le cadre d’une nouvelle conception du partenariat avec le monde extérieur, principalement basée sur le partage des responsabilités et des intérêts.

Le NEPAD a été intégré à l’Union africaine lors du Sommet d’Alger, en mars 2007.

Par ailleurs, l’Afrique accorde de plus en plus d’importance au concept de bonne gouvernance. Ainsi, elle œuvre dans le cadre du Mécanisme d’évaluation par les pairs (MAEP), à promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance politique avec la participation citoyenne dans les affaires publiques. Le MAEP est une innovation africaine majeure qui est, aussi, jugée en tant que mécanisme d’alerte précoce contre les crises nationales. Il a tenu son 20e Sommet, en janvier dernier, à Addis-Abeba.

On rappellera, en outre, que le 35e Sommet de l’OUA, tenu à Alger, en 1999, a convenu du rejet de tout changement anti-constitutionnel de gouvernement. Depuis cette décision, l’Union Africaine n’admet plus en son sein les dirigeants arrivés au pouvoir par des moyens autres que démocratiques.

L’Afrique et le Vietnam, une relation historique

La coopération inter-africaine a favorisé un accroissement du commerce et de l’investissement entre pays du continent ainsi que la réalisation de quelques projets d’infrastructures, notamment dans les domaines des transports, de l’énergie et des télécommunications.

Une danse folklorique des Ivoiriens.

Le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire, domaines également prioritaires en Afrique, ont été les points dominants de l’ordre du jour du dernier Sommet de l’UA (22e), tenu, en janvier 2014, dans la capitale éthiopienne. Au plan culturel, les deux grands festivals panafricains, tenus à Alger en 1969 et 2009, ont, incontestablement, contribué à une plus grande connaissance des richesses culturelles de notre continent.

Davantage d’efforts méritent, cependant, d’être fournis en faveur des populations africaines. Il importe, en outre, de résoudre les crises et conflits qui agitent certaines régions du continent car la paix et la sécurité sont des conditions préalables au développement et à l’accès au bien-être.

L’Afrique a établi des liens de coopération avec plusieurs régions du Globe. À cet égard, nous rappelons l’organisation, à Hanoi, de deux forums Vietnam-Afrique ; le premier en mai 2003 et le second en août 2010. Ces deux rencontres ont, chaque fois, permis de relever l’existence, des deux cotés, de potentiels économiques importants et qui peuvent être mis au service de partenariats toujours féconds.

Les liens entre l’Afrique et le Vietnam sont historiques. Ils ont été tissés dans le contexte difficile des luttes pour l’indépendance et se renforcent, aujourd’hui, avec le développement d’une coopération multiforme au bénéfice mutuel de nos peuples amis. Nous sommes convaincus que nos pays continueront à avancer ensemble dans la voie du développement et du progrès.

Chérif Chikhi/CVN

Ambassadeur d’Algérie, Doyen du Groupe Africain à Hanoi.

 

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