Lâché par son camp, Fillon s'accroche en s'appuyant sur la foule du Trocadéro

Sous pression intense de son camp, qui tente de négocier sa sortie de la course à l’Élysée au profit d'Alain Juppé, François Fillon a livré dimanche 5 mars au Trocadéro, à Paris, un discours pugnace, mêlé de mea culpa et d'avertissements à la droite.

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Lâché par son camp, François Fillon s'accroche en s'appuyant sur la foule du Trocadéro.

Sur la place Trocadéro proche de la Tour Eiffel, où des dizaines de milliers de fidèles avaient convergé, drapeau tricolore à la main, le candidat de la droite a semblé s'accrocher, malgré les défections et appels au retrait en cascade sous l'impact de l'affaire des emplois présumés fictifs de sa femme Penelope et de deux de ses enfants.

Son discours d'une demi-heure, scandé dans la foule par des "Fillon, tiens bon" et émaillé de références au général de Gaulle, à Hugo, Voltaire ou Camus, a renvoyé son camp à ses responsabilités à la veille d'un comité politique LR et à sept semaines de la présidentielle. "Ils pensent que je suis seul", mais "vous ne baisserez jamais les bras", a lancé le candidat de la droite à ses partisans, héritiers de "la France des paysans, la France des cathédrales, des châteaux et des sans-culottes".

Traits marqués, voix un peu blanche, l'ancien Premier ministre a reconnu, entre deux averses, sa "faute" si sa campagne "rencontre de si formidables obstacles". Il a assuré avoir fait son "examen de conscience", mais a appelé ceux de son "camp" à "faire le leur", épinglant "la responsabilité immense" de "ceux qui fuient le navire" à droite.

S'il a dénoncé une "chasse à l'homme" qui cherche aussi à "briser la droite", il a atténué le ton de ses critiques envers la justice.

"Je continuerai à dire à mes amis politiques que ce choix à la fois leur appartient et ne leur appartient pas", a ajouté M. Fillon, sibyllin, rejoint sur la fin à la tribune par son épouse Penelope agitant un drapeau tricolore.

Le candidat, qui sera sur France 2 dimanche soir 5 mars, a multiplié les formules ambiguës sur son avenir, se gardant bien cette fois de dire qu'il irait "jusqu'au bout".

AFP/VNA/CVN

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