La vitalité de la Francophonie au Vietnam

Membre à part entière de l’Organisation internationale de la Francophonie depuis 1970, le Vietnam a accueilli, 27 ans après, le VIIe Sommet de la Francophonie à Hanoï. Depuis lors, le rôle de cette organisation ne cesse de se renforcer dans le pays.

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Les étudiants du Vietnam et d’autres pays francophones lors du programme d’échanges culturels «Couleurs culturelles», le 18 mars 2017 à Hanoï.
Photo : Quê Anh/VNA/CVN

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) compte 84 États et gouvernements (58 membres et 26 observateurs), répartis sur les cinq continents et totalisant une population de plus de 900 millions d’hommes et de femmes ayant en partage le français et les valeurs universelles. Ces chiffres illustrent l’extension de la Francophonie et de son rôle croissant sur le plan international. L’OIF est représentée depuis 1994 en Asie-Pacifique par un Bureau régional, basé à Hanoï (Vietnam). L’OIF mène de nombreux projets de coopération dans la région, dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement du/en français, de la formation professionnelle et technique ainsi que de la culture.

L’OIF et le français au Vietnam

Le VIIe Sommet de la Francophonie a été un rendez-vous crucial qui a permis, d’une part, de valoriser la coopération bilatérale et, d’autre part, de mieux faire connaître la Francophonie à l’ensemble de la population, notamment aux jeunes générations.

«Ces dernières années ont été marquées par plusieurs réalisations considérables de la Francophonie dans divers secteurs de coopération», a affirmé Hà Kim Ngoc, vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères, lors de la cérémonie d’inauguration des événements célébrant la Journée internationale de la Francophonie (20 mars), le 17 mars dernier à Hanoï. Et d’insister sur le fait qu’en qualité de membre actif et responsable, «le Vietnam a participé à la mise en œuvre des stratégies, plans et programmes de coopération, apportant une contribution importante à la consolidation de la solidarité au sein de la Francophonie».

Évidemment, la présence de l’OIF au Vietnam renforce l’usage du français et ouvre plusieurs opportunités aux jeunes Vietnamiens.

Bien que le français soit peu visible au Vietnam, cette langue conserve une place de choix dans l’enseignement à tous les niveaux.

La langue de Molière figure dans les domaines de coopération avec d’autres pays francophones, les séminaires ou les activités artistiques et culturelles placés sous les auspices des institutions et organisations francophones comme l’OIF, Agence universi-taire de la Francophonie (AUF) et de l’Ambassade de France au Vietnam.

Un enthousiasme qui ne se dément pas

Bien que le français soit peu visible au Vietnam, cette langue conserve une place de choix dans l’enseignement à tous les niveaux.

Le Vietnam et la France ont des liens très forts pour des raisons historiques. L’OIF au Vietnam apporte aux jeunes francophones des opportunités d’apprentissage et d’échanges culturels par le biais de cette belle langue. Parmi lesquels le programme quadriennal 2015-2018 «Français langue étrangère», l’organisation de formations à court terme à destination de fonctionnaires ou encore le parrainage du concours «Jeunes reporters francophones - Vietnam 2017» réservé aux jeunes Vietnamiens et étrangers francophones.

«La Francophonie m’a aussi permis de travailler dans plusieurs universités à Hanoï et d’entrer en contacte avec des publics et des étudiants très différents. Ces expériences m’aident à consolider mes compétences pédagogiques et à apprécier chaque jour un peu plus l’enseignement. J’ai aussi de multiples occasions de participer aux colloques, aux journées scientifiques des jeunes chercheurs, aux stages et formations des enseignants, de faire connaissance avec des collègues de toutes les régions du Vietnam et des pays francophones à travers le monde. Tous ces éléments font de moi une enseignante plus mûre, plus confiante et compétente», a confié Nguyên Canh Linh, enseignante francophone du Département de langue et de civilisation française, relevant de l’Université des langues et des études internationales (Université nationale de Hanoï).

Pour Trân Thi Thanh Huong, étudiante en 4e année du Département de langue et de civilisation française, relevant de l’Université des langues et des études internationales, l’OIF a lancé de nombreux projets de coopération pour promouvoir la langue française et resserrer la relation entre les pays qui la composent. Cela lui permet de faciliter son apprentissage universitaire en français et ses recherches sur la culture française. «La Francophonie au Vietnam s’agrandit de plus en plus», a-t-elle avoué.

Autre témoignage avec Phuong Anh, une étudiante de la classe 14F1-CLC de l’Université nationale de Hanoï, «ces dernières années, le nombre des étudiants francophones a augmenté notablement. La Francophonie nous a offert des bourses d’études et des voyages à l’étranger. J’ai aimé cette langue dès mes premiers jours à l’école primaire. Parler le français est un atout pour moi dans la recherche d’un emploi en adéquation avec mes connaissances et compétences acquises à l’université».

Même son de cloche du côté de Dô Ngoc Anh, étudiante francophone en 1re année à l’Université des langues et des études internationales : «Je suis très fière de maîtriser le français, une langue que j’aime depuis mon plus jeune âge. Je pense que la Francophonie a beaucoup soutenu les élèves et étudiants vietnamiens dans l’apprentissage et le renforcement du français».

Ayant commencé à apprendre le français au lycée, Hà Thu a ensuite suivi ses études à l’université de Toulouse le Mirail et devient maintenant journaliste francophone à Hanoï. «La Francophonie m’a élargi le champ des possibles, avec les bourses mais aussi des opportunités de faire mes études universitaires et post-universitaires dans un environnement dynamique et moderne, le tout sous la direction d’enseignants et de professeurs étrangers dévoués. Autre atout non négligeable : le français est un outil linguistique efficace qui m’a permis de communiquer avec les Égyptiens et les Israéliens dans le cadre de ma profession, pays où l’arabe et l’hébreu sont respectivement les langues officielles», a-t-elle conclu avec une bonne confiance en avenir de la Francophonie.


Thu Hà Ngô/CVN

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