La vidéo du viol collectif d'une adolescente met le Brésil en émoi

À quelques semaines du début des JO, le Brésil est sous le choc après l'agression d'une jeune fille de 16 ans par plus de 30 hommes, toujours recherchés.

Le viol collectif d'une adolescente de 16 ans a suscité une vague incroyable de réactions au Brésil.

Effroi au Brésil. Le pays est sous le choc après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant une adolescente se faire violer par plus de 30 hommes. D'après la BBC, les policiers recherchent toujours les agresseurs de la jeune fille âgée de 16 ans. Quatre personnes ont été identifiées, ont assuré les forces de l'ordre, qui ont donc lancé un mandat d'arrêt à leur encontre.

«Complètement désorientée»

Alors qu'elle rendait visite à son petit copain dans un quartier pauvre de Rio de Janeiro samedi 21 mai, l'adolescente a été attaquée par des hommes armés, révèle une déclaration faite à la police locale ayant fuité et citée par plusieurs médias. La jeune fille se serait alors réveillée le lendemain blessée, nue et sans aucun souvenir de l'attaque dans une maison remplie d'hommes.

Quelques jours plus tard, l'adolescente s'est rendu compte que des vidéos de son agression étaient diffusées sur Twitter. Un clip de 40 secondes, supprimé depuis, montrait notamment, selon les médias locaux, la jeune fille reprendre connaissance. L'adolescente a été hospitalisée afin de recevoir les traitements préventifs contre le sida et l'hépatite C.

La grand-mère de la victime, interrogée par le journal brésilien Folha de São Paulo , a déclaré que sa petite-fille «ne va pas bien» et est «complètement désorientée». «Je regrette d'avoir regardé la vidéo. Quand nous avons entendu parler de l'affaire, nous n'avons pas cru ce qu'il se passait. C'est un grand malheur», a-t-elle ajouté.

«Un crime barbare»

Une campagne dénonçant la «culture du viol» au Brésil a été lancée sur Internet avec le hashtag #EstuproNuncaMais (#LeViolPlusJamais). La présidence a elle aussi réagi à l'agression, dénonçant «un crime barbare». Sur Twitter, le président par intérim Michel Temer a fustigé «avec la véhémence la plus absolue le viol de l'adolescente à Rio de Janeiro». «C'est une folie qu'en plein XXIe siècle on soit confronté à des crimes barbares comme celui-là», a-t-il ajouté.

Dilma Roussef, écartée du pouvoir dans le cadre d'une procédure en destitution, s'est elle aussi exprimée sur l'affaire, condamnant le fait qu'«en plus de commettre ce crime, les agresseurs ont divulgué photos et vidéo de la victime, inconsciente, sur Internet : une barbarie».

Alors que les Jeux olympiques commencent d'ici quelques semaines à Rio de Janeiro, cette agression pose la question de la sécurité dans le pays. En 2014, 47.636 viols ont été dénoncés à la police selon le Forum brésilien pour la sécurité publique, qui rappelle que seuls 35% des agressions sont reportées.

AFP-Lepoint/CVN

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