La Tunisie remanie son gouvernement

La Tunisie a annoncé le soir du 6 janvier un vaste remaniement de son gouvernement touchant une dizaine de portefeuilles dont l'Intérieur, pour faire face aux défis économiques et sécuritaires qu'affronte le pays, frappé en 2015 par plusieurs attaques du groupe État islamique (EI).

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Le Premier ministre tunisien Habib Essid.

Le remaniement, pressenti à plusieurs reprises au cours des derniers mois, est le premier depuis l'entrée en fonctions fin 2014 de Béji Caïd Essebsi, lui-même premier président démocratiquement élu au suffrage universel de l'histoire du pays.

Il intervient alors que le gouvernement faisait l'objet de vives critiques face au manque de résultats aussi bien dans le champ économique -la croissance en 2015 devait être inférieure à 1%- que sécuritaire.

"2015 (...) a été une année difficile", avait d'ailleurs reconnu le président Essebsi à l'occasion du Nouvel An. Mais "notre État est toujours debout, le gouvernement fait son devoir et nous sommes en train d’avancer", avait-il assuré.

"Nous croyons que l’an prochain sera meilleur (...) et que ce sera un nouveau départ vers la réalisation des objectifs pour lesquels a eu lieu la révolution", avait ajouté M. Essebsi, 89 ans.

Annoncé par un simple communiqué, le remaniement est marqué par un changement au ministère de l'Intérieur, où des remplacements avaient déjà eu lieu à la suite de l'attaque suicide du 24 novembre à Tunis. Douze membres de la garde présidentielle avaient alors été tués dans cet attentat revendiqué par l'EI.

Technocrate de 46 ans, Hedi Majdoub, qui avait déjà occupé diverses fonctions au sein du département entre 2011 et début 2015, succède à Najem Gharsalli.

Aux Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, diplomate qui avait occupé le poste de secrétaire d'État peu après la révolution, remplace lui Taieb Baccouche.

La Justice, tenue par interim par le ministre de la Défense, Farhat Horchani, à la suite du limogeage de Mohamed Salah Ben Aïssa, revient à Omar Mansour.

Dans un apparent souci d'efficacité, les postes de secrétaire d’État -14 au total- sont, eux, supprimés.

Parmi les ministères non concernés par le remaniement figure en revanche celui de la Formation professionnelle et de l'Emploi, dont le titulaire Zied Laadhari, est l'unique représentant du parti islamiste Ennahda.

AFP/VNA/CVN

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