La RPDC ne participera pas aux Jeux olympiques de Tokyo

La République populaire démocratique de Corée ne participera pas aux Jeux olympiques (JO) de Tokyo cet été en raison des risques d'infection au coronavirus, une annonce faite mardi 6 avril qui achève les espoirs sud-coréens de mettre à profit les JO pour relancer des pourparlers avec Pyongyang.

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Des personnes regardent à la télévision les informations sur la décision de la RPDC de ne pas participer aux Jeux oymiques de Tokyo, le 6 avril à Séoul. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Lors d'une réunion, le Comité national olympique nord-coréen "a décidé de ne pas participer aux 32es Jeux Olympiques afin de protéger les athlètes de la crise sanitaire mondiale causée par le COVID-19", a fait savoir le service de communication du ministère des Sports de République populaire démocratique de Corée (RPDC).

Un porte-parole du Comité international olympique a déclaré qu'il n'avait "reçu aucune demande officielle du comité national olympique de RPDC pour être libéré de son obligation".

Le porte-parole a ajouté que "malgré plusieurs demandes", le CNO de RPDC n'avait pas été en mesure d'organiser une conférence téléphonique pour discuter des risques posés par la pandémie.

La participation de la RPDC, puissance nucléaire isolée du reste du monde, aux derniers JO d'hiver à Pyeongchang, en République de Corée, avait été un facteur décisif dans le spectaculaire rapprochement diplomatique intervenu en 2018.

Kim Yo-jong, sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, avait assisté aux Jeux en tant qu'envoyée de son frère, et la participation nord-coréenne avait été entourée d'une grande publicité.

Le président sud-coréen Moon Jae-in avait alors saisi l'opportunité pour entreprendre une médiation entre Pyongyang et Washington qui avait débouché sur des sommets historiques entre M. Kim et le président américain Donald Trump.

Pourparlers à l'arrêt 

Kim Yo-jong (centre) serre la main du président sud-coréen Moon Jae-in lors de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver à Pyeongchang, le 9 février 2018.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mais l'annonce faite mardi 6 avril par Pyongyang met un terme aux espoirs de Séoul d'utiliser les Jeux de 2020, reportés à cet été en raison de la pandémie de coronavirus, pour susciter une relance du processus de discussion entre Pyongyang et Washington, à l'arrêt depuis l'échec d'un sommet Kim - Trump à Hanoï en février 2019.

Le président Moon avait formulé clairement ses intentions le 1er mars dans son discours pour la fête nationale de l'indépendance de la République de Corée. "Les Jeux olympiques de Tokyo qui se tiennent cette année pourraient être une opportunité pour des dialogues entre la République de Corée et le Japon, le Nord et le Sud, la RPDC et le Japon, et la RPDC et les États-Unis".

L'annonce du renoncement de Pyongyang, datée de lundi 5 avril, a été publiée mardi 6 avril sur le site web du ministère des Sports. Elle fait référence à une réunion du Comité national olympique nord-coréen du 25 mars.

Le ministère sud-coréen de l'Unification s'est déclaré mardi 6 avril "désolé que la situation due au Covid" empêche les Jeux de Tokyo d'être "une opportunité pour faire avancer la paix dans la péninsule coréenne".

À Tokyo, le principal porte-parole du gouvernement, Katsunobu Kato, a déclaré que les autorités japonaises surveillaient les informations à ce sujet et s'efforçaient d'améliorer la situation, en prenant notamment "des contre-mesures de lutte contre l'infection, afin que de nombreux pays et régions puissent participer aux Jeux de Tokyo".


AFP/VNA/CVN

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