La réforme du système de santé américain à nouveau torpillée par des républicains

Le projet républicain de réforme du système de santé américain a été de facto coulé lundi 17 juillet par des sénateurs de la majorité opposés au plan dans sa forme actuelle.

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Le Capitole à Washington.

L'examen de cette réforme, promise depuis sept ans par les républicains et par Donald Trump durant sa campagne électorale, avait déjà été repoussé deux fois, en juin puis cette semaine en raison de l'absence du sénateur John McCain, au repos chez lui après une intervention chirurgicale.

Lundi soir 17 juillet, deux sénateurs ont donné le coup de grâce en annonçant qu'ils voteraient contre la énième mouture élaborée par les chefs de la majorité, qui ont tenté en vain de concilier ses factions conservatrices et modérées. Au total, quatre des 52 sénateurs républicains ont déclaré leur opposition, alors qu'au minimum 50 voix étaient requises.

On ignorait à ce stade si le chef de la majorité, Mitch McConnell, jetterait l'éponge ou s'il retenterait de sauver la réforme. Mais Donald Trump, qui n'a inscrit aucune grande loi à son bilan depuis janvier, avait prévenu : en cas d'échec, "j'en serais très fâché, et beaucoup de gens seraient en colère", avait-il averti le 12 juillet. Les républicains avaient pourtant réduit leurs ambitions. Ils avaient abandonné tout projet d'abroger totalement "Obamacare", la loi sur la couverture-maladie emblématique de la présidence de Barack Obama, qui a permis de réduire à un niveau historiquement bas le nombre d'Américains vivant sans assurance santé.

Leur projet visait en pratique à abroger certains éléments de la loi de 2010, comme l'obligation individuelle de s'assurer, tout en conservant d'autres aspects populaires, notamment des aides individuelles, certes réduites, aux ménages les plus modestes. Ce grand écart, in fine, n'a satisfait personne. Les conservateurs dénonçaient un "Obamacare light", tandis que les républicains modérés, inquiets de l'impact potentiel de la loi dans leurs États, refusaient de couper l'herbe sous le pied de leurs populations les plus vulnérables.


AFP/VNA/CVN

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