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COVID-19
La pandémie "est loin d'être finie" et "s'accélère", avertit l'OMS

La pandémie de COVID-19, qui vient de franchir deux seuils symboliques, plus d’un demi-million de morts et dix millions de cas, "est loin d'être finie" et "s'accélère" même, a averti lundi 29 juin l'Organisation mondiale de la santé (OMS), appelant le monde à se mobiliser dès à présent sans attendre un vaccin.

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Deux femmes et un adolescent portent un masque de protection pour l'anti-COVID-19 à Téhéran (Iran), le 28 juin. 

"Nous voulons tous que tout cela se termine. Nous voulons tous reprendre nos vies. Mais la dure réalité est que c'est loin d'être fini", a mis en garde le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d'une conférence de presse virtuelle. La pandémie "s'accélère" actuellement, a-t-il redit alors que le virus continue de faire des ravages aux États-Unis et semble redémarrer en Chine, ajoutant même que face à un "monde divisé" et à "un manque d'unité nationale et de solidarité mondiale (...) le pire est à venir".

L'OMS va envoyer "la semaine prochaine" une équipe en Chine en vue de déterminer l'origine du nouveau coronavirus. "Nous espérons que cela nous permettra de comprendre comment le virus a commencé et ce que nous pouvons faire à l'avenir pour nous préparer", a expliqué Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il a appelé gouvernements et citoyens à mettre en place des "solutions simples" afin de "sauver des vies maintenant" : "tester, tracer, isoler, et mettre en quarantaine les cas".

Déconfinement en pause

Selon un comptage effectué par l’AFP à partir de sources officielles, mais que les experts pensent largement sous-estimé, 502.599 décès et 10.208.540 cas étaient officiellement recensés lundi 29 juin à 19h00 GMT. Le nombre des décès recensés dans le monde a doublé en un peu moins de deux mois (250.000 le 5 mai) et 50.000 décès supplémentaires ont été enregistrés ces dix derniers jours.

L’Europe est le continent qui compte le plus de décès (196.428 pour 2.660.794 cas), suivie par la zone États-Unis/Canada (134.538, 2.667.981), l’Amérique latine et les Caraïbes (112.321, 2.491.030), l’Asie (33.689, 1.251.153), le Moyen-Orient (15.819, 743.172), l’Afrique (9.671, 385.166) et l’Océanie (133, 9.244). Les États-Unis sont le pays le plus touché, tant en nombre de décès (125.928) que de cas (2.564.163). Bien que le nombre de décès quotidiens ait légèrement diminué en juin par rapport au mois précédent, la contagion progresse dans 30 des 50 États, notamment dans les plus grands et les plus peuplés du Sud et de l'Ouest du pays : la Californie, le Texas et la Floride.

Nombre de cas, guérisons et décès enregistrés dans le monde, détail du nombre de décès par continent.

Certains ont dû faire une pause dans le processus de déconfinement. Ainsi, le gouverneur de Californie a ordonné dimanche la fermeture des bars de Los Angeles et de six autres comtés de cet État du sud-ouest américain qui connaît un rebond de la pandémie. Cette mesure concerne potentiellement un total de 13,5 millions d'habitants. De plus en plus de voix, notamment parmi les Républicains, s'élèvent pour que Donald Trump, qui n'est jamais apparu masqué en public lui-même, en porte un afin de donner l'exemple.

Broadway fermé

Les théâtres de Broadway, une des grandes attractions new-yorkaises, fermés depuis mars pour cause de pandémie, resteront fermés au moins jusqu'en janvier 2021. Au Royaume-Unis, le gouvernement a annoncé lundi soir qu'il allait durcir le confinement à Leicester en raison d'une flambée de cas dans cette ville du centre de l'Angleterre, la première à se voir imposer des restrictions locales. Les commerces "non essentiels", qui avaient rouvert mi-juin en Angleterre, devront à nouveau fermer à partir de mardi 30 juin et les écoles dès jeudi 2 juillet. Le retour à la normale dans de nombreux pays ne compense pas son impact sur les activités économiques.

Lors d'une rencontre lundi soir 29 juin, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron ont pressé les pays européens, en particulier les "frugaux", de parvenir dès le sommet européen de juillet à un accord sur la relance de l'UE. "Nous sommes confrontés à des défis économiques que nous n'avons jamais connus depuis des décennies, et sans doute dans toute l'Histoire", a lancé la chancelière, qui a reçu le président français au château de Meseberg, près de Berlin, à l’aube d'une présidence allemande de l'Union européenne qui s'annonce décisive.

"Nous espérons que nous allons trouver une solution (dès le conseil européen des 17 et 18 juillet, qui portera sur l'adoption du plan de relance de 750 milliards d'euros proposé par la Commission européenne), même si le chemin est encore long", a fait valoir la dirigeante. En Suisse, l'édition 2021 du Salon de l'automobile de Genève, un rendez-vous majeur du secteur, a été annulé par ses organisateurs "pour des raisons évidentes : suite à un sondage, la majorité des exposants a indiqué qu'elle ne participerait probablement pas à une édition 2021 et qu'elle favorisait une prochaine édition en 2022".

Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande lors d'une conférence de presse, le 29 juin à Meseberg, près de Berlin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au Canada, la célèbre troupe du Cirque du Soleil a annoncé avoir demandé la protection des tribunaux contre ses créanciers pour tenter de se restructurer. En Irlande, toutefois, les 7.000 pubs ont été autorisés lundi 29 juin à rouvrir leurs portes. "La Guinness est bonne pour la santé", plaisante Mark O'Mahony, le premier client à se voir servir une pinte de la célèbre bière noire irlandaise avec son petit-déjeuner au pub Doheny & Nesbitt, à Dublin. "Sans elle, c'était vraiment pas terrible ces 15 dernières semaines".

"Je porte un masque"

Berceau de la pandémie née en décembre à Wuhan, dans le Centre, la Chine croyait en avoir fini avec le COVID-19, mais le virus a refait son apparition mi-juin à Pékin, au point que les autorités ont dû se résoudre à fermer les écoles et à confiner plusieurs milliers de personnes dans les zones résidentielles jugées à risque. En revanche, la République de Corée poursuit son retour à la normale. Le pays a réussi à maîtriser la situation grâce à une stratégie très poussée de tests et de traçage des contacts des personnes infectées, sans même imposer de confinement obligatoire.

Résultat, les spectateurs seront à nouveau autorisés à assister aux rencontres sportives, ont annoncé dimanche 28 juin les autorités. Ailleurs dans le monde, la situation est contrastée. Masque obligatoire dans certains lieux publics et feu vert au rétablissement de mesures restrictives : le gouvernement iranien a décrété la remobilisation. Il a annoncé lundi 162 morts supplémentaires en 24 heures, le plus haut nombre de décès quotidiens liés au virus depuis le début de l'épidémie en février.

"Je porte un masque" : en dépit d'une campagne de santé publique pour inciter les Iraniens à sortir couverts, seulement "50% des passagers du métro portent des masques" et "encore moins dans les bus", a déploré le maire de Téhéran, Pirouz Hanachi. En Amérique latine, le pays le plus lourdement touché est le Brésil, qui comptait lundi 29 juin 57.622 morts sur 1.344.143 cas confirmés, selon les autorités.


AFP/VNA/CVN

 

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